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1 septembre 2009 2 01 /09 /septembre /2009 11:36
Qui ne connaît pas les Codes Rousseau, cette entreprise qui édite et diffuse à travers le circuit des auto-écoles ces "livres de code" qui font la joie des apprentis conducteurs?

Rien à dire sur le contenu de ces petits livres qui contiennent, évidemment, quelques erreurs, mais ont l'indiscutable avantage de relayer très précisément les desiderata des inspecteurs du permis de conduire, et sont d'ailleurs souvent les inspirateurs du contenu de l'examen, et vice versa. Le cercle est ainsi bien fermé: formateurs à l'examen, examinateurs, et éditeurs de matériel sont sur la même longueur d'onde. Et peu importe les résultats désastreux à la première tentative (50% de chances de réussite), ou encore le bilan de l'insécurité routière pour les néo-conducteurs...

Une des solutions à la mauvaise formation assurée par les auto-écoles, la conduite accompagnée. Entre 1.000 et 3.000 kilomètres effectués en 1 an au moins et 3 ans au plus, sous la surveillance le plus souvent de papa, ou de maman souvent plus disponible ou plus patiente, accompagnateurs auxquels on ne demande aucune compétence particulière ni même une petite heure au volant avec un enseignant pour corriger les défauts les plus voyants. Mais c'est comme cela.
La voiture qui servira au jeune apprenti doit avoir un équipement spécial: Le véhicule que vous conduirez doit être équipé d’un rétroviseur extérieur à droite réglé pour l’accompagnateur. Le frein à main central du véhicule n’est pas obligatoire mais vivement conseillé. On comprend bien le rétroviseur extérieur droit pour le passager-accompagnateur, puisqu'il ne l'utilisera pas plus qu'il ne le fait quand il est lui-même au volant (les cyclistes en savant quelque chose), mais on se demande pourquoi il n'est pas question de second rétroviseur intérieur, celui qu'on utilise en permanence, au point que s'en priver provoque chez le conducteur un malaise que j'ai plusieurs fois constaté.
Quant au frein à main central, il manifeste une méconnaissance dramatique de ce qu'est une voiture, et plus encore un passager qui intervient, dans l'urgence, pour contrecarrer les actions du conducteur.
Tout d'abord, le frein à mai agit sur les roues arrière, celles qui sont les moins sollicitées au freinage, puisque l'effort se fait sur les roues avant. Efficacité quasi nulle.
Si jamais on arrive à serrer ce frein arrière, on va bloquer les roues... alors qu'on nous a fait tous les discours du monde sur la nécessité de l'ABS, système anti-blocage des roues au freinage.
Et si cette subtile manoeuvre est réalisée en courbe, ou si le conducteur donne, dans une situation forcément périlleuse, le moindre coup de volant, c'est le départ en tête-à-queue garanti, et la catastrophe à court terme - je connais l'exemple d'un mort, l'accompagnatrice d'une jeune fille qui a donc, raccourci terrible, tué sa mère.

Voilà pourquoi un équipement est indispensable en conduite accompgnée, le second rétroviseur intérieur, deux équipements sont utiles, le doublement des deux rétroviseurs extérieurs, le reste étant proprement inutile.

Et ne touchez jamais à ce frein à main. Si vous le faites, c'est que vous avez peur, et, dans ce cas, ne soyez pas accompagnateur.

Faites de beaux rêves.
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"Lorsque les pères s'habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu'ils ne reconnaissent plus, au-dessus d'eux  l'autorité de personne alors c'est là en toute jeunesse et en toute beauté, le début de la tyrannie."
Platon.

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