La nouvelle court déjà les salles de rédaction, et les "nécros", prêtes depuis longtemps, sortent, toutes fraîches et sont sur tous les sites. Plus moyen, de nos jours, de mourir discrètement, et il n'y a que les enterrements qui peuvent avoir lieu "dans la plus stricte intimité familiale".
Un grand champion, un homme de courage, il a certainement été tout cela. Il le faut, pour aller, été comme hiver, souffrir sur les routes de l'entraînement. Il nous laisse de beaux et émouvants souvenirs, cette victoire manquée de 8 secondes sur les Champs Elysées, et cette voix cassée de l'été 2010 quand il a commenté pour la dernière fois le Tour, et qu'il disait que les deux principaux protagonistes manquaient singulièrement d'esprit de conquête.
Fignon s'en va. Il nous manquera, mais il enrichira aussi notre mémoire, lourde de souvenirs, lourde aussi de notre propre fin.
Faites de beaux rêves.