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16 mars 2010 2 16 /03 /mars /2010 07:06

C'est le blog de 20 Minutes qui me l'apprend, alors que je cherche à savoir de quelle façon vont fusionner ici les listes PS et Europe-Écologie. L'enjeu symbolique, ici, c'est cet aéroport de Notre-Dame-des-Landes, ce projet vieux de 40 ans (il s'agissait alors d'avoir un aéroport de secours pour le Concorde retour de vol transatlantique) que le maire de Nantes (PS), le président du conseil général de Loire-Atlantique (PS) et le président du conseil régional (PS) veulent à tout prix construire , à la grande satisfaction des hyper-productivistes et autres princes du bâtiment et des travaux publics locaux ou nationaux. De leur côté, les Verts et autres écologistes (sans compter les riverains et paysans bientôt expropriés) disent être absolument hostiles à cette aventure coûteuse et inutile. Mais qu'en sera-t-il demain, quand les postes seront à pourvoir?


On peut donc lire cela:

«C’est archi-faux. C’est bien un militant bénévole qui conduisait, et non un policier en service.» La conseillère en communication de Xavier Bertrand maintient que la voiture du secrétaire général de l’UMP, contrôlée jeudi soir [le 11 mars 2010. NdR] à 144 km/h au lieu de 90 km/h à la sortie de Pornic après un meeting des régionales, n’était pas conduite par un fonctionnaire du ministère de l’Intérieur.


Comme vous le savez, j'ai enseigné la conduite des automobiles, et surtout la sécurité routière. A cette occasion, j'ai appris que le respect des limitations de vitesse n'était en rien une contrainte gratuite, mais une contribution à la sécurité de tous. Que ce soit un “militant bénévole” qui soit au volant, ou un policier en service, je ne vois pas où est le problème. Aux dires du Code de la route, seules certaines catégories de véhicules (pompiers, police nationale, gendarmerie...), et non de conducteurs, peuvent être autorisées à ne pas tenir compte des limitations de vitesse en raison de l'urgence de leur mission. Jamais les hommes politiques, quelle que soit leur fonction, n'ont été autorisés à mépriser les règles qui assurent leur sécurité, et celle des autres usagers.


Le blog du journal précise aussi: L'ancien ministre du Travail n'avait pourtant pas de raison d'être pressé. Sa voiture a été contrôlée à 1h, alors que son train partait de Nantes vers 5h30. «On pouvait arriver dix minutes plus tard à notre hôtel, ça ne posait pas de problème», confiait-il ainsi hier à presseocean.fr, précisant que c'était «un militant bénévole» qui conduisait.

Si vous suivez ce lien vers Presse-Océan, vous verrez que la déclaration de M. Xavier Bertrand est tout de même étrange. On a l'impression qu'il raconte une histoire à laquelle il n'a pas participé, alors qu'il était dans la voiture en question. S'il ne s'est rendu compte de rien (vitesse, arrêt, explications du chauffeur, propos échangés, puis départ et, on imagine, commentaires post coïtum), c'est qu'il a le sommeil aussi lourd que certain des arguments qu'il emploie et aussi épais que ce gros mensonge qu'il veut nous faire avaler tout enrobé de poisseuse bonne foi et de vertu outragée.


Mais je ne suis pas rassuré par ce qu'ajoute 20 Minutes: «Le gendarme a laissé passer, non pas parce que c'était Xavier Bertrand, mais bien parce que c'était quelqu'un du ministère de l'Intérieur au volant: selon un accord tacite, les limitations de vitesse ne s'appliquent pas aux escortes d'officiels, car l'urgence de la mission prime avant tout», explique un gendarme. Contacté, Xavier Bertrand n'a pas pu donner suite hier à nos sollicitations.


Pour ce qui me concerne, ayant perdu trois points sur mon permis de conduire pour avoir oublié de remettre ma ceinture de sécurité (après un arrêt-pipi au bord d'une route de l'Aveyron), je pense que j'apprécierai encore plus les leçons de civisme quand elles me seront données par ce genre de personnage.


Faites de beaux rêves.

C'est le blog de 20 Minutes qui me l'apprend, alors que je cherche à savoir de quelle façon vont fusionner ici les listes PS et Europe-Écologie. L'enjeu symbolique, ici, c'est cet aéroport de Notre-Dame-des-Landes, ce projet vieux de 40 ans (il s'agissait alors d'avoir un aéroport de secours pour le Concorde retour de vol transatlantique) que le maire de Nantes (PS), le président du conseil général de Loire-Atlantique (PS) et le président du conseil régional (PS) veulent à tout prix construire , à la grande satisfaction des hyper-productivistes et autres princes du bâtiment et des travaux publics locaux ou nationaux. De leur côté, les Verts et autres écologistes (sans compter les riverains et paysans bientôt expropriés) disent être absolument hostiles à cette aventure coûteuse et inutile. Mais qu'en sera-t-il demain, quand les postes seront à pourvoir?


On peut donc lire cela:

«C’est archi-faux. C’est bien un militant bénévole qui conduisait, et non un policier en service.» La conseillère en communication de Xavier Bertrand maintient que la voiture du secrétaire général de l’UMP, contrôlée jeudi soir [le 11 mars 2010. NdR] à 144 km/h au lieu de 90 km/h à la sortie de Pornic après un meeting des régionales, n’était pas conduite par un fonctionnaire du ministère de l’Intérieur.


Comme vous le savez, j'ai enseigné la conduite des automobiles, et surtout la sécurité routière. A cette occasion, j'ai appris que le respect des limitations de vitesse n'était en rien une contrainte gratuite, mais une contribution à la sécurité de tous. Que ce soit un “militant bénévole” qui soit au volant, ou un policier en service, je ne vois pas où est le problème. Aux dires du Code de la route, seules certaines catégories de véhicules (pompiers, police nationale, gendarmerie...), et non de conducteurs, peuvent être autorisées à ne pas tenir compte des limitations de vitesse en raison de l'urgence de leur mission. Jamais les hommes politiques, quelle que soit leur fonction, n'ont été autorisés à mépriser les règles qui assurent leur sécurité, et celle des autres usagers.


Le blog du journal précise aussi: L'ancien ministre du Travail n'avait pourtant pas de raison d'être pressé. Sa voiture a été contrôlée à 1h, alors que son train partait de Nantes vers 5h30. «On pouvait arriver dix minutes plus tard à notre hôtel, ça ne posait pas de problème», confiait-il ainsi hier à presseocean.fr, précisant que c'était «un militant bénévole» qui conduisait.

Si vous suivez ce lien vers Presse-Océan, vous verrez que la déclaration de M. Xavier Bertrand est tout de même étrange. On a l'impression qu'il raconte une histoire à laquelle il n'a pas participé, alors qu'il était dans la voiture en question. S'il ne s'est rendu compte de rien (vitesse, arrêt, explications du chauffeur, propos échangés, puis départ et, on imagine, commentaires post coïtum), c'est qu'il a le sommeil aussi lourd que certain des arguments qu'il emploie et aussi épais que ce gros mensonge qu'il veut nous faire avaler tout enrobé de poisseuse bonne foi et de vertu outragée.


Mais je ne suis pas rassuré par ce qu'ajoute 20 Minutes: «Le gendarme a laissé passer, non pas parce que c'était Xavier Bertrand, mais bien parce que c'était quelqu'un du ministère de l'Intérieur au volant: selon un accord tacite, les limitations de vitesse ne s'appliquent pas aux escortes d'officiels, car l'urgence de la mission prime avant tout», explique un gendarme. Contacté, Xavier Bertrand n'a pas pu donner suite hier à nos sollicitations.


Pour ce qui me concerne, ayant perdu trois points sur mon permis de conduire pour avoir oublié de remettre ma ceinture de sécurité (après un arrêt-pipi au bord d'une route de l'Aveyron), je pense que j'apprécierai encore plus les leçons de civisme quand elles me seront données par ce genre de personnage.


Faites de beaux rêves.

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15 mars 2010 1 15 /03 /mars /2010 01:48
Après l'article précédent consacré à cet engin, un commentaire m'est arrivé qui incitait mes lecteurs à s'intéresser à un autre modèle (sur deux roues, lui) susceptible de rendre des services de qualité comparable à l'engin de Nihola.

Deux ou trois roues, le (long) débat est ouvert, et pas près d'être refermé, mais ce n'est pas l'essentiel. Le plus important, me semble-t-il, c'est de savoir si de tels moyens de transport sont accessibles au plus grand nombre, s'ils ne vont pas rester des "originalités" propres à mettre en valeur le goût qu'on certains, souvent plus chanceux que la moyenne, de se démarquer du commun en montrant l'étendue de leurs relations ou de leurs moyens.
Je crois voir --mais je peux me tromper-- dans ce modèle danois (et si vous saviez à quel point je n'ai rien, mais vraiment rien contre les Danois et les Danoises!), un modèle que son prix destine, en effet, à des personnes ou à des instituions qui ont les moyens d'investir car elles en attendent des retombées financières, c'est à dire tout le contraire de ce qui s'adresse à des gens qui n'ont aucune envie de se faire remarquer. Et si j'insiste sur le prix, c'est que je suis persuadé qu'un modèle destiné à des gens dans une forme physique ordinaire, et qui peut peser 150 kg à pleine charge, ne se déplace pas facilement sans le soutien actif de la Fée Electricité --et je ne parle pas de gravir la rue Lepic.

Je publie ici un commentaire que m'envoie l'Honorable Pumpernickel, grand cycliste devant l'Eternel, et adorateur de Sites conscrés à la petite reine (on peut aller voir ici --sgdg, évidemment). Que chacun trouve ici son bonheur, et que personne n'aille imaginer que j'aurais eu envie de dévaloriser une initiative qui reste courageuse et utile.

À propos de triporteurs, il est possible d’avoir une idée de ce qui est disponible sur le marché en allant visiter les sites suivants :
bakfiets.nl [ clic sur le drapeau tricolore, puis sur modèles, puis sur cargobike, puis sur cargotrike ]
defietsfabriek.nl [ site en néerlandais, clic sur l’onglet fietsen, puis sur l’onglet bakfietsen ]
babboe.nl [ site en néerlandais, clic sur fietsprodukten, puis sur babboe big ]
gazelle.nl [ site en néerlandais, clic sur le bouton bekijk alle fietsen, et chercher Caddy, puis Tandem ]
bakfiets.net [ site en néerlandais, clic sur l’onglet bakfietsen, et clic sur les photos ]
workcycles.nl [ site en néerlandais, clic sur les photos pour les agrandir. ]
C'est souvent beaucoup moins cher que le triporteur danois dont il est question, et en plus très utilisé aux Pays-Bas. Sans doute s'agit-il du seul moyen de transport qui ait un avenir.


Faites de beaux rêves.
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4 mars 2010 4 04 /03 /mars /2010 10:16
Certains lecteurs arrivent sur ce blog grâce un un mot-clef, comme, par exemple, "leçon de conduite. objectif. utiliser la boite de vitesses" qui permet l'accès à un forum dont j'ai déjà eu l'occasion de parler ici.

J'avoue m'être un peu "lâché" dans mon commentaire... mais il était difficile de ne pas réagir à cette défense du statu quo au profit de ces établissements d'enseignement que sont les auto-écoles. Donc, je cite.


Ce que dit "Pimousse".

Bonjour ,j'avais le même problème pour conduire .Le moniteur m'expliquait presque rien . En attendant je payais les heures . J'ai appris à conduire par l'intermédiaire d'une société car trop élevé le prix en Auto école et le moniteur pas super . Grâce à cette société , j'ai pu me remettre bien à la conduite . L'enseignant m'a expliqué à chaque cours les techniques . C'est vraiment bien . Et j'ai passé mon permis en toute confiance !!

Ce que répond "Nicolas", un des administrateurs ou modérateurs du forum.

Pimousse, c'est très grave ce que vous dites. Cette société est dans l'illégalité la plus complète et je vous conseille de ne pas faire appel à leurs services. D'autant plus que s'ils sont réellement moniteurs, ils sont au courant et le font sciemment.

Pour exercer cette profession, et être rémunéré pour celà,de manière légale, il faut en plus du diplome et de la voiture adaptée, un agrément délivré par la préfecture du département où est domiciliée la société. Aucune leçon à titre honéreux ne peut être dispensée sans cet agrément .

En cas de problème vous n'aurez personne contre qui vous retourner puisque cette pseudo société n'a pas le droit d'exercer ce pour quoi vous la payez! Les auto école ont des tarifs plus élevés à cause de frais inhérents à leur responsabilité vis a vis des élèves, comme les garanties financières qui sont des assurances qu'ils payent pour rembourser en cas de litige dont ils seraient responsables. Je ne pense pas que cette société puisse vous rendre votre argent en cas de problème et si elel mets la clé sous la porte, c'est tant pis pour vous.


Et la réaction de votre serviteur.

J'avoue être tombé de ma chaise en lisant les propos de NICOLAS du 4 février...

En cas de problème vous n'aurez personne contre qui vous retourner puisque cette pseudo société n'a pas le droit d'exercer ce pour quoi vous la payez! Les auto école ont des tarifs plus élevés à cause de frais inhérents à leur responsabilité - responsabilité pénale, civile, financière, pédagogique? - vis a vis des élèves, comme les garanties financières qui sont des assurances qu'ils payent pour rembourser en cas de litige dont ils seraient responsables - Parce que les auto-écoles qui mettent la clef sous la porte remboursent leurs élèves... Il serait bon de faire un peu plus de publicité à ce sujet -. Je ne pense pas que cette société puisse vous rendre votre argent en cas de problème et si elle mets la clé sous la porte, c'est tant pis pour vous. De toutes façons, si ce que vous appelez avec une certaine imprudence une "pseudo-société" fait payer les leçons une à une, elle n'aura rien à rembourser à personne et cette élève ne sera aucunement grugée. Il est vrai que c'est mille fois plus honnête de faire payer les élèves d'abord, tout comme vous-même payez d'avance votre consommation électrique ou les frais de réparation de votre voiture chez le garagiste...

Quoi qu'il en soit, merci pour cette "défense et illustration" des auto-écoles qui, pour des raisons qu'il est préférable d'ignorer, exercent un quasi-monopole sur la formation des élèves conducteurs. Le taux d'accident des néophytes dans les trois ou cinq premières années de conduite plaident évidemment en leur faveur, tout comme leur manière de faire des "cours de code" dans des salles de projection surveillées de loin par des personnes non habilitées à cette fonction : il faut avoir le BEPECASER pour faire passer les diapos - c'est idiot, ça coûte, mais c'est comme ça. Le plus souvent, c'est la secrétaire à temps partiel qui s'occupe de cela.

Bon courage à tous. Il y a encore beaucoup d'argent à prendre...

Bien entendu, ceux qui auront bénéficié de vrais cours pour apprendre le code de la route sont autorisés à me répondre.

Faites de beaux rêves.
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14 février 2010 7 14 /02 /février /2010 11:22
Je ne résiste pas à la tentation de vous offrir ce lien vers une photo qui, étrangement, dit très précisément ce qu'elle veut dire, même s'il lui faut s'y reprendre à plusieurs fois.

C'est ici.

Faites de beaux rêves.
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23 novembre 2009 1 23 /11 /novembre /2009 17:28

La formation

 

Dans la plus grande majorité des cas (83%), les cours théoriques sont dispensés par un moniteur ; dans le reste des cas, c'est une secrétaire ou un employé qui officie (ceci plus souvent dans les SARL et dans les établissements appartenant à un réseau). Dans63% des écoles, on admet que les cours ne sont que des entraînements au test de l'examen, et non une réelle formation à la bonne conduite.

On notera que dans 61% des établissements, cours de code et cours de conduite se déroulent en alternance, alors que 39% des écoles préfèrent terminer le code avant d'aborder la conduite. Si l'on étudie les taux de réussite, ceux-ci sont meilleurs dans les écoles pratiquant la formation alternée (taux de 81%).

 

Pour ce qui est de la conduite, selon les interlocuteurs, une «heure» de conduite dure une heure pleine dans 72% des établissements, un peu moins d'une heure dans 23% et trois quarts d'heure dans 5% d'entre eux. Dans les pratiques, si une école sur quatre prévoit des cours de deux heures (surtout en région parisienne, et dans les écoles de réseau), la majorité des écoles ne semblent pas le proposer spontanément.

Les cours se passent évidemment tous sur rue et sur routes. Dans 93% des cas, il s'agit de cours individuels –mais 22% des établissements proposent des cours collectifs- ; 92% des écoles amènent leurs apprentis sur autoroute, 70% sur un parking. 14% leur font faire un tour de piste, 11% proposent des voyages école et 6% un simulateur. En moyenne, une formation de 20 heures se décompose de la manière suivante : 14,8 heures sur rue ou route ; 4,6 sur autoroute, 0,6 sur piste et 0,1 sur simulateur.

Quant à la pédagogie, lors de ce premier contact avec l'école de conduite, peu d'informations sur les moyens de suivi pédagogique sont fournis. Ainsi, il ressort de l'étude que seules 21% des écoles de conduite visitées évoquent un livret d'apprentissage, et 11% parlent de fiches d'évaluation de l'élève.

 

En conclusion...

 

En définitive, cette étude montre que, malgré la diversité de situation des établissements, il est possible d'identifier plusieurs facteurs qui ont une influence positive sur la qualité de ceux-ci : un discours plus axé sur la sécurité routière, sur la pédagogie, une information spontanée sur la conduite accompagnée ; facteurs à relier avec le critère du taux de réussite. Enfin, une agence tenue par un indépendant, qui pratique des tarifs "raisonnables" a toute les chances de se montrer plus "performante" au final qu'une autre, présentant un profil différent.

Il ressort également de cette étude que le discours commercial est pratiquement omniprésent et que celui sur la bonne conduite, la prévention routière, les comportements responsables a encore du chemin à faire lors du premier contact avec le futur client, non pas pour se substituer au premier mais au moins se faire une place conséquente à ses côtés.

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22 novembre 2009 7 22 /11 /novembre /2009 17:26

Les pratiques financières

 

L'un des principaux points abordés spontanément par l'école devant un futur client ou le parent d'un futur client, est évidemment l'aspect financier des choses : plus de neuf établissements sur dix abordent ce point, principalement sous trois angles complémentaires : le montant des forfaits (95%), les modalités de paiement (en plusieurs fois : 81%) et le coût unitaire d'un cours(75%). A l'inverse, une minorité parle du contrat (37%), des conséquences d'une absence (19%) ou de leur garantie financière(seulement 4%).

Nous avons été étonnés de constater que 8% des écoles visitées ne pratiquent pas de formule d'apprentissage au forfait, le candidat devant donc payer ses heures de cours à l'unité.

Sept écoles sur dix ne proposent qu'un seul forfait, essentiellement de 20 heures (principalement les établissements ayant le taux de réussite le plus faible et le plus faible taux de présentation des candidats en AAC et situées dans les communes de la région parisienne). 13% offrent un double choix (le 20 heures et soit du 25, soit du 30 heures). Seules 9% des écoles vont jusqu'à proposer plus de souplesse avec trois forfaits.

Les disparités entre écoles de conduite se retrouvent également sur le coût du forfait : en effet, 15% des établissements facturent moins de 600 euros le forfait de 20 heures ; 37% le proposent à 600 à 700 euros ; 26% de 700 à 800 euros, et 22% à plus de 800euros. On peut ressortir de l'étude que les écoles situées en petites communes, et celles hors réseau sont celles qui proposent les forfaits les moins chers. A l'inverse, les écoles de taille modeste et celles des grandes villes sont les plus coûteuses.

De l'étude du contenu des forfaits, il ressort que ce sont les forfaits les plus chers qui proposent le plus de services. C'est en effet au-delà de 700 € pour 20 heures que l'on rencontre des prestations plus complètes (heure d'évaluation comprise dans le forfait,accès à des heures de simulation, représentation au code et/ou à la conduite en cas d'échec, ...).

Sujet délicat, et, on l'a vu, rarement abordé spontanément, le cas des heures non prises, ou des arrêts intempestifs. Si l'on s'arrête avant le terme du forfait, seules 24% des écoles disent rembourser les candidats du montant du forfait au prorata des cours non pris. Dans un peu plus d'un tiers, rien n'est remboursé, dans l'autre tiers des cas, une partie seulement est remboursée.

Ce problème du remboursement n'est cependant pas très aigu dans la mesure où la grande majorité des écoles de conduite se font payer en plusieurs fois au cours du cursus ; 59% en trois fois, 8% par moitié, 26% en quatre voire cinq fois. Seules 7% exigent un paiement de la totalité au début des cours.

 

Enfin, en cas de dépassement de forfait, aucune école de conduite ne propose un tarif horaire préférentiel pour les cours supplémentaires. C'est le coût unitaire horaire standard qui est appliqué (évidemment plus cher). L'heure de conduite s'échelonne de moins de 30 euros (43% des écoles, souvent celles qui ont le meilleur taux de réussite, qui pratiquent le plus la conduite accompagnée et sont en province) à plus de 36 euros (8%), la moitié des écoles la pratiquant entre 30 et 35 euros.

Pour clore ce chapitre financier, les informations données sur les garanties et assurances des écoles de conduite en matière de fermeture notamment due à une procédure collective sont peu rassurantes. Lorsque le problème est abordé, deux écoles sur trois répondent en estimant que « ça n'arrivera pas », et ne présentent donc aucune garantie. Très minoritaires à l'inverse sont les établissements qui peuvent mettre en avant qu'ils sont «couverts pas une assurance» (18%). Les autres répondent que les courson pris sont alors perdus (6%) ou en partie perdus (4%), demeurant dans un flou certain et 6% des écoles n'apportent aucune réponse à cette question.

Enfin, seulement 21% des auto-écoles ont accepté de remettre au client un exemplaire de leur contrat.

 

La suite (et la fin) demain à la même heure.

 

Faites de beaux rêves.

 

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21 novembre 2009 6 21 /11 /novembre /2009 17:25

Un discours sur la formation qui va à l'essentiel...

 

Lorsque l'enquêteur souhaite connaître comment «ça se passe», l'ensemble des interlocuteurs en écoles de conduite se montrent relativement diserts sur le déroulement lui-même : 70% évoquent le nombre de cours pratiques à suivre, 58% le nombre de cours théoriques. Une école sur deux parle de la durée totale de la formation, et seules 40% évoquent la durée des cours théoriques ou de celle des cours pratiques. Restent un quart des écoles qui ne dispensent spontanément aucune information sur ces sujets !

Plus rares sont les établissements qui abordent des sujets pourtant en lien direct avec la formation. Ainsi, seules 45% des écoles parlent de l'évaluation de départ. Quand elles le font, toutefois, elles en donnent une explication crédible : 85% des écoles de conduite qui abordent ce thème le justifient par le besoin de «fixer le volume de formation», et 79% pour «faire le bilan des acquis». Mais 40% des établissements qui ont abordé ce thème ont tout de même signifié qu'il s'agit d'une simple formalité.

De même, seules 45% des écoles vont plus loin en parlant de la manière de travailler requise. Au global, un tiers des 120établissements insistent sur la nécessité d'un travail personnel, tentative de responsabiliser le candidat, un quart engagent à alterner les cours de code et de conduite.

 

Par contre, 9% seulement des établissements font état de l'obligation d'avoir satisfait aux épreuves théoriques du code pour commencer la pratique de la conduite. Notons encore que 10% des interlocuteurs parlent aussi de la possibilité de «voyages école».

Quant à l'information délivrée spontanément sur les moyens matériels de la formation, elle est rare (39% des cas) et se limite bien souvent à la montée en épingle de l'utilisation de la vidéo pour apprendre le code (36% des écoles). Certains établissements annoncent le type de véhicules utilisés (22%). Beaucoup moins nombreux sont ceux qui évoquent la conduite sur pistes (8%) ou l'utilisation d'un simulateur (6%, soit la presque totalité des écoles de conduite en disposant d'un, soit principalement des écoles appartenant à un réseau).

La mise en avant des résultats de l'école de conduite n'est pas une priorité. Seulement 11% d'entre elles citent spontanément leur taux de réussite en première présentation. En région parisienne, où les résultats moyens d'obtention du permis sont les plus faibles, aucune école de conduite ne communique dessus. Celles qui ont de bons résultats sont, évidemment, plus enclines à le faire : 23% des écoles ayant plus de 58% de réussite au permis le mettent en avant. Il convient de signaler que 70% des établissements qui ont délivré cette information se sont surestimés, le taux généralement annoncé étant surévalué de près de 19 points.

 

La suite demain à la même heure.

 

Faites de beaux rêves.

 

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20 novembre 2009 5 20 /11 /novembre /2009 17:24

Un contact agréable mais succinct ?

 

Quel que soit le moment auquel l'enquêteur s'est rendu dans l'école de conduite, il n'a pratiquement pas attendu : dans 87% des cas, l'attente a duré moins de cinq minutes. Dans un cas sur deux, il a été reçu par un enseignant – et dans ce cas, 16% des enseignants ont interrompu un cours pour accueillir l'enquêteur -, alors que l'accueil était effectué par un personnel administratif dans le reste des écoles de conduite, et plus particulièrement dans les SARL et les réseaux.

Dans l'ensemble, l'accueil est plutôt agréablement vécu par le futur client : dans trois écoles sur quatre, celui-ci a été jugé compétent, dans deux sur trois (68%) chaleureux. De même, dans 66% des cas, l'enquêteur estime que la personne à l'accueil a«pris son temps pour expliquer». A l'inverse, si 21% des enquêteurs se sont heurtés à un accueil «indifférent», 3% seulement ont jugé celui-ci «hostile». II y a donc, globalement, une démarche commerçante de la part d'une grande majorité d'établissements, qui se savent jugés sur ce moment précis.

On note qu'une moitié des écoles de conduite aborde tout de suite la nature commerciale du lien avec un futur client : dans 53% des établissements la finalité de la formation n'est pas abordée. Dans 47% au contraire, les interlocuteurs abordent spontanément la problématique du permis de conduire (pourquoi, comment...) et un tiers axent même leur discours sur la sécurité routière. Est-ce un hasard ? Ce sont les établissements qui ont le meilleur taux de réussite qui abordent le plus la question de la finalité de la formation. Cette inclinaison à parler du «pourquoi» est également plus établie dans les petites écoles de conduite, dans celles qui se font les chantres de la conduite accompagnée (c'est-à-dire qui présentent le plus grand nombre de candidats selon cette formule), ou encore parmi celles qui estiment le coût global d'une formation à moins de 900 euros.

L'attention apportée aux différents choix de filières de formation est succincte : moins d'un établissement sur trois évoque spontanément la conduite accompagnée (soit 44% des établissements qui ont évoqué les filières de formation). Cela concerne principalement les établissements hors réseau, ayant le meilleur taux de réussite, présentant effectivement le plus fort taux de candidats en AAC.

Selon les enquêteurs, 68% des établissements ont présenté correctement la filière AAC ; 66% ont été persuasifs mais, in fine,seulement 41% l'ont présentée comme étant la filière adaptée à leur cas.

 

La suite demain à la même heure.

 

Faites de beaux rêves.

 

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19 novembre 2009 4 19 /11 /novembre /2009 17:23

L'affichage d'informations : d'abord commercial

 

Comment choisit-on son école de conduite ? Sans doute en partie par le bouche à oreille ou par la proximité de l'établissement,mais aussi, pour une part des consommateurs, au hasard. Peut-être est-ce la raison pour laquelle l'élément que l'on retrouve le plus souvent en vitrine est le «slogan de l'école» : il était présent dans 57% des établissements visités - et dans plus de 70% de ceux constitués en SARL ou en réseau-.

L'affichage sur les vitrines est d'abord commercial puisque 44% des écoles de conduite utilisent leur vitrine pour faire état de leurs tarifs et 43% font la publicité d'une marque de code de la route. Les messages plus «citoyens» liés à la sécurité routière figurent uniquement sur un tiers des devantures (35%), et plus souvent dans les écoles situées en petites communes, et tenues pas une personne (et non constituées sous forme de société).

Lorsqu'on pénètre dans les locaux, on découvre une configuration type partagée dans la plupart des écoles :

-un lieu d'accueil séparé de la salle des cours (dans 95% des cas),

-un ou des fauteuils ou chaises pour s'asseoir à l'accueil (86%),

-une salle pour les cours de code équipée en informatique (85%).

Seules 7% des écoles disposent d'un simulateur, essentiellement des grosses, appartenant généralement à un réseau.

Dans cette salle d'attente, un certain nombre d'informations sont affichées, qui mêlent documents officiels et commerciaux. On note ainsi qu'à peine deux établissements sur trois (62%) affichent de manière visible leur agrément préfectoral. Un taux identique (64%) met en avant des informations sur la prévention routière (surtout hors réseau, dans les écoles ayant les meilleurs taux de réussite,celles présentant le plus de candidats en AAC et annonçant un budget inférieur à 900 euros), alors qu'à peine la moitié(49%) insistent également sur leur programme de formation (surtout hors réseau). Seulement 41% des écoles de conduite affichent le planning des cours théoriques.

De manière plus commerciale, 68% des accueils des écoles de conduite présentent des affiches sur leurs tarifs, 62% de la publicité pour un code de la route, et 40% affichent leur slogan.

Enfin, seulement 1% des établissements visités affichent leur taux de réussite ou «résultats».

Autant il semble exister une certaine volonté de diffuser des informations par voie d'affiches, autant la mise à libre disposition d'une documentation reste minoritaire : 40% seulement des écoles de conduite laissent en évidence des documents sur leurs tarifs (et 310/0permettent de les emporter, principalement chez les établissements hors réseau).

Concernant la sécurité routière, 31% mettent à disposition des informations sur la prévention routière (principalement chez les établissements appartenant à un réseau), mais seulement 8% permettent de les emporter. 25% mettent à disposition des documents sur la conduite et 7% permettent de les «prendre». Alors que l'affichage extérieur est plus présent chez les établissements indépendants, ce sont les écoles de conduite appartenant à un réseau qui mettent le plus à disposition des brochures sur la sécurité routière. Cela peut s'expliquer par le fait que celles-ci bénéficient d'un soutien logistique plus important apporté par leur réseau.

 

 

La suite demain à la même heure.

 

Faites de beaux rêves.

 

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18 novembre 2009 3 18 /11 /novembre /2009 17:21

 

ENQUETE MYSTERE SUR LES ECOLES DE CONDUITE

Étude réalisée à la demande de la Direction de la Sécurité et de la Circulation routières en juin 2004

 

 

A la demande de la Direction de la Sécurité et de la Circulation routières, l'Institut National de la Consommation a réalisé une "étude sur l'évaluation de la qualité des informations d'ordre commercial et pédagogique fournies par les écoles de conduite lors du premier contact avec la clientèle".

 

 

Le document complet comporte :

I Une synthèse de l'étude

Il La présentation détaillées des résultats

III Les résultats présentés sous la forme de "tri à plat"

IV Les annexes

-annexe 1 : le questionnaire

-annexe 2 : un exemple de publicité sur les tarifs

NB. Seul est présentée ici la synthèse de l'étude disponible à l'adresse suivante http://www.lepermis.com/newsletter/images/INCcommercial.pdf

 

 

 

Synthèse de l'étude clients mystère sur les écoles de conduite automobile

 

A un moment où la sécurité routière est plus que jamais au centre de politiques de prévention, où les efforts publics pour diminuer drastiquement le nombre d'accidents de la route et de tués lors de ces accidents sont particulièrement importants, la DSCR a souhaité confier à l'INC une étude sur l'évaluation de la qualité des informations d'ordre commercial et pédagogique fournies par les écoles de conduite lors du premier contact avec la clientèle. II s'agissait notamment d'évaluer le discours qu'elles tiennent sur la sécurité routière aux futurs clients, candidats au permis B.

Afin de «tester» la manière dont elles présentent elles-mêmes leurs services, l'INC a fait procéder à une enquête visite mystère auprès de 120 écoles réparties dans 11 départements. L'échantillon tenait compte de la diversité du statut de ces écoles (statut juridique, appartenance ou non à un réseau), de leur taille (nombre de candidats présentés au permis B sur un an), de leur ancienneté, de leur taux de réussite en première présentation, de leur taux de présentation en apprentissage anticipé de la conduite (AAC), de leur localisation. Cet échantillon a été établi à partir d'une liste d'établissements correspondant à une première sélection par rapport aux départements retenus, mise à disposition par la DSCR.

Deux schémas d'intervention étaient utilisés : dans un tiers des cas, un jeune venait se renseigner pour passer son permis, dans les deux autres tiers, il s'agissait d'un adulte venant prendre des renseignements pour son enfant.

 

La suite demain à la même heure.

 

Faites de beaux rêves.

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"Lorsque les pères s'habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu'ils ne reconnaissent plus, au-dessus d'eux  l'autorité de personne alors c'est là en toute jeunesse et en toute beauté, le début de la tyrannie."
Platon.

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