C'est le blog de 20 Minutes qui me l'apprend, alors que je cherche à savoir de quelle façon vont fusionner ici les listes PS et Europe-Écologie. L'enjeu symbolique, ici, c'est cet aéroport de Notre-Dame-des-Landes, ce projet vieux de 40 ans (il s'agissait alors d'avoir un aéroport de secours pour le Concorde retour de vol transatlantique) que le maire de Nantes (PS), le président du conseil général de Loire-Atlantique (PS) et le président du conseil régional (PS) veulent à tout prix construire , à la grande satisfaction des hyper-productivistes et autres princes du bâtiment et des travaux publics locaux ou nationaux. De leur côté, les Verts et autres écologistes (sans compter les riverains et paysans bientôt expropriés) disent être absolument hostiles à cette aventure coûteuse et inutile. Mais qu'en sera-t-il demain, quand les postes seront à pourvoir?
On peut donc lire cela:
«C’est archi-faux. C’est bien un militant bénévole qui conduisait, et non un policier en service.» La conseillère en communication de Xavier Bertrand maintient que la voiture du secrétaire général de l’UMP, contrôlée jeudi soir [le 11 mars 2010. NdR] à 144 km/h au lieu de 90 km/h à la sortie de Pornic après un meeting des régionales, n’était pas conduite par un fonctionnaire du ministère de l’Intérieur.
Comme vous le savez, j'ai enseigné la conduite des automobiles, et surtout la sécurité routière. A cette occasion, j'ai appris que le respect des limitations de vitesse n'était en rien une contrainte gratuite, mais une contribution à la sécurité de tous. Que ce soit un “militant bénévole” qui soit au volant, ou un policier en service, je ne vois pas où est le problème. Aux dires du Code de la route, seules certaines catégories de véhicules (pompiers, police nationale, gendarmerie...), et non de conducteurs, peuvent être autorisées à ne pas tenir compte des limitations de vitesse en raison de l'urgence de leur mission. Jamais les hommes politiques, quelle que soit leur fonction, n'ont été autorisés à mépriser les règles qui assurent leur sécurité, et celle des autres usagers.
Le blog du journal précise aussi: L'ancien ministre du Travail n'avait pourtant pas de raison d'être pressé. Sa voiture a été contrôlée à 1h, alors que son train partait de Nantes vers 5h30. «On pouvait arriver dix minutes plus tard à notre hôtel, ça ne posait pas de problème», confiait-il ainsi hier à presseocean.fr, précisant que c'était «un militant bénévole» qui conduisait.
Si vous suivez ce lien vers Presse-Océan, vous verrez que la déclaration de M. Xavier Bertrand est tout de même étrange. On a l'impression qu'il raconte une histoire à laquelle il n'a pas participé, alors qu'il était dans la voiture en question. S'il ne s'est rendu compte de rien (vitesse, arrêt, explications du chauffeur, propos échangés, puis départ et, on imagine, commentaires post coïtum), c'est qu'il a le sommeil aussi lourd que certain des arguments qu'il emploie et aussi épais que ce gros mensonge qu'il veut nous faire avaler tout enrobé de poisseuse bonne foi et de vertu outragée.
Mais je ne suis pas rassuré par ce qu'ajoute 20 Minutes: «Le gendarme a laissé passer, non pas parce que c'était Xavier Bertrand, mais bien parce que c'était quelqu'un du ministère de l'Intérieur au volant: selon un accord tacite, les limitations de vitesse ne s'appliquent pas aux escortes d'officiels, car l'urgence de la mission prime avant tout», explique un gendarme. Contacté, Xavier Bertrand n'a pas pu donner suite hier à nos sollicitations.
Pour ce qui me concerne, ayant perdu trois points sur mon permis de conduire pour avoir oublié de remettre ma ceinture de sécurité (après un arrêt-pipi au bord d'une route de l'Aveyron), je pense que j'apprécierai encore plus les leçons de civisme quand elles me seront données par ce genre de personnage.
Faites de beaux rêves.
C'est le blog de 20 Minutes qui me l'apprend, alors que je cherche à savoir de quelle façon vont fusionner ici les listes PS et Europe-Écologie. L'enjeu symbolique, ici, c'est cet aéroport de Notre-Dame-des-Landes, ce projet vieux de 40 ans (il s'agissait alors d'avoir un aéroport de secours pour le Concorde retour de vol transatlantique) que le maire de Nantes (PS), le président du conseil général de Loire-Atlantique (PS) et le président du conseil régional (PS) veulent à tout prix construire , à la grande satisfaction des hyper-productivistes et autres princes du bâtiment et des travaux publics locaux ou nationaux. De leur côté, les Verts et autres écologistes (sans compter les riverains et paysans bientôt expropriés) disent être absolument hostiles à cette aventure coûteuse et inutile. Mais qu'en sera-t-il demain, quand les postes seront à pourvoir?
On peut donc lire cela:
«C’est archi-faux. C’est bien un militant bénévole qui conduisait, et non un policier en service.» La conseillère en communication de Xavier Bertrand maintient que la voiture du secrétaire général de l’UMP, contrôlée jeudi soir [le 11 mars 2010. NdR] à 144 km/h au lieu de 90 km/h à la sortie de Pornic après un meeting des régionales, n’était pas conduite par un fonctionnaire du ministère de l’Intérieur.
Comme vous le savez, j'ai enseigné la conduite des automobiles, et surtout la sécurité routière. A cette occasion, j'ai appris que le respect des limitations de vitesse n'était en rien une contrainte gratuite, mais une contribution à la sécurité de tous. Que ce soit un “militant bénévole” qui soit au volant, ou un policier en service, je ne vois pas où est le problème. Aux dires du Code de la route, seules certaines catégories de véhicules (pompiers, police nationale, gendarmerie...), et non de conducteurs, peuvent être autorisées à ne pas tenir compte des limitations de vitesse en raison de l'urgence de leur mission. Jamais les hommes politiques, quelle que soit leur fonction, n'ont été autorisés à mépriser les règles qui assurent leur sécurité, et celle des autres usagers.
Le blog du journal précise aussi: L'ancien ministre du Travail n'avait pourtant pas de raison d'être pressé. Sa voiture a été contrôlée à 1h, alors que son train partait de Nantes vers 5h30. «On pouvait arriver dix minutes plus tard à notre hôtel, ça ne posait pas de problème», confiait-il ainsi hier à presseocean.fr, précisant que c'était «un militant bénévole» qui conduisait.
Si vous suivez ce lien vers Presse-Océan, vous verrez que la déclaration de M. Xavier Bertrand est tout de même étrange. On a l'impression qu'il raconte une histoire à laquelle il n'a pas participé, alors qu'il était dans la voiture en question. S'il ne s'est rendu compte de rien (vitesse, arrêt, explications du chauffeur, propos échangés, puis départ et, on imagine, commentaires post coïtum), c'est qu'il a le sommeil aussi lourd que certain des arguments qu'il emploie et aussi épais que ce gros mensonge qu'il veut nous faire avaler tout enrobé de poisseuse bonne foi et de vertu outragée.
Mais je ne suis pas rassuré par ce qu'ajoute 20 Minutes: «Le gendarme a laissé passer, non pas parce que c'était Xavier Bertrand, mais bien parce que c'était quelqu'un du ministère de l'Intérieur au volant: selon un accord tacite, les limitations de vitesse ne s'appliquent pas aux escortes d'officiels, car l'urgence de la mission prime avant tout», explique un gendarme. Contacté, Xavier Bertrand n'a pas pu donner suite hier à nos sollicitations.
Pour ce qui me concerne, ayant perdu trois points sur mon permis de conduire pour avoir oublié de remettre ma ceinture de sécurité (après un arrêt-pipi au bord d'une route de l'Aveyron), je pense que j'apprécierai encore plus les leçons de civisme quand elles me seront données par ce genre de personnage.
Faites de beaux rêves.