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2 octobre 2008 4 02 /10 /octobre /2008 11:00
Le figaro de ce jour revient sur cette réforme du permis de conduire qui intéresse, semble-t-il, un si grand nombre de gens. Rien de bien neuf par rapport à ce qui était déjà évoqué sur ce blog, mais je vous invite tout de même à aller lire cet article, auquel votre serviteur a ajouté un commentaire. Le site du Figaro modérant les commentaires, je ne sais s'il sera publié. Aussi, ne voulant priver mes lecteurs de ma prose, je le donne ici in extenso.

Je voudrais revenir sur quelques points qui sont traités par votre article sur la réforme du permis de conduire et sur les réactions qu'il a suscitées.

Il est tout d'abord question d'une vaste concertation entre gouvernement, auto-écoles et inspecteurs du permis de conduire. Étrange... pour faire une réforme, le gouvernement consulte ceux qui n'ont aucune envie de la faire, ce qui changerait des habitudes bien ancrées dans un microcosme où chacun tient l'autre par la barbichette, ou qui n'ont qu'un intérêt financier à court terme à défendre, donc peu de préoccupations véritablement pédagogiques.

Ensuite, l'évolution de la conduite accompagnée. J'ai vainement cherché dans les textes la trace de l'interdiction de l'AAC (le mal nommé, j'en conviens, apprentissage anticipé de la conduite) aux personnes de plus de 18 ans. Ce qu'on constate, c'est que du fait des lourdeurs administratives et de l'enchevêtrement des textes, passer de la formation classique à l'AAC ou inversement relève du parcours du combattant, encore plus quand se pose le problème de la validité de l'ETG (épreuve théorique générale, le code) obtenu avant ou après l'âge de dix-sept ans et demi.

Pour votre information, et pour illustrer mon propos sur ces incohérences, je vous rappelle qu'un moniteur titulaire par définition du permis B (" permis auto ") et diplômé, donc compétent pour enseigner le code de la route, DOIT repasser cette épreuve s'il veut, par exemple, passer le " permis moto " quelques années plus tard. C'est l'effet pervers de la validité de l'ETG plafonnée à 5 ans, une situation ubuesque qui n'a jamais ému les autorités.

Par ailleurs, bien des élèves majeurs (et leurs proches aussi) répugnent à la contrainte des 3.000 kilomètres à parcourir en conduite accompagnée, ce qui représente pas mal d'heures au volant en milieu urbain (d'où les pieux mensonges dans ce domaine). Quant aux garanties pédagogiques offertes par les parents des élèves, elles demeurent d'un flou des plus artistiques puisqu'il n'a jamais été question d'une vérification de la conduite des accompagnateurs...

Vous le voyez, quand on croit avoir trouvé une solution, on est vite confronté à un autre problème, faute d'une analyse globale des besoins et des moyens à mettre en œuvre. Il faut dire qu'on aime à faire compliqué pour faire compétent... une des plus belles illustrations étant la disparition du " 90 " de jadis remplacé par des vitesses variées au gré des circonstances.

C'est pourquoi je ne crois qu'à moitié à ces formations post-permis dont la qualité est invérifiable (cf. les stages de récupération de points), ou encore à cette proposition ridicule concernant un couvre-feu pour les " jeunes ". Si une telle mesure devait être appliquée, il nous faudrait une armée pour établir la liste des exceptions : métiers de bouche, services de santé, métiers de l'aide à la personne, secteur du l'entretien et du nettoyage... bon courage ! Sans compter qu'on n'arrive pas à trouver dans les discours la différence à faire entre jeune conducteur, conducteur jeune, ou néo-conducteur.

En revanche, un des commentateurs développe une idée très intéressante, celle du simulateur de conduite. Bien entendu, je ne parle pas de la " fausse R5 " installée devant deux téléviseurs diffusant des images dignes des jeux vidéo des années 80, mais de ce qui se fait pour avions (les pilotes, quand ils vont à ce genre de séances, disent bien qu'il vont voler), chars d'assaut, navires, etc. Ces engins, coûteux à mettre en œuvre mais pratiquement gratuits à l'usage (24 heures sur 24, évidemment), permettraient un apprentissage sérieux et approfondi de la conduite en multipliant les hypothèses et les exercices, et surtout permettrait d'acquérir des comportements responsables et efficaces. De plus, ils éviteraient de passer des heures en voiture pas toujours utilement, et seraient un excellent moyen de contrôle des connaissances : n'importe où en France, on pourrait passer un examen sous la pluie, de nuit, au soleil, en montagne ou en pleine ville... avec un enregistrement qui serait aussi un moyen de contrôler les examinateurs (Aïe, là, ça pourrait déplaire !).

Mais de cela, il ne semble pas être question, pour une raison strictement économique (aucune auto-école n'est prête à un tel investissement) et psycho-pédagogique (les moniteurs aiment bien rouler, et dans la voiture ils sont intouchables, alors que dans une salle où chacun peut aller et venir, ils seraient bien contraints au travail). Quant aux inspecteurs... Mais tout ça, c'est stricte médisance.

PS Courage, Triplecroche qui commentez aussi cet article, quand votre fille aura réussi à l'examen, vous lui apprendrez à mieux (se) conduire et elle oubliera vite que le " dégagez rapidement le carrefour " n'est lié qu'au fait que ni l'auto-école (qui le facture aux élèves) ni l'inspecteur (qui se fait véhiculer gratuitement et parfois rapporte une voiture passablement endommagée - j'en ai été témoin) ne paient le carburant. Ceci explique cela.


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23 septembre 2008 2 23 /09 /septembre /2008 14:48
Le magazine AUTO-PLUS, qui n'est pas autre chose qu'un des multiples vecteurs de la publicité en faveur de l'automobile, nous parle aujourd'hui d'une éventuelle et supplémentaire réforme du permis de conduire.

Une première chose à retenir: la préparation de l'ETG (épreuve théorique générale - le code) à l'école, ce serait non. Argument: le "forfait code" étant "souvent la seule activité rentable d'une auto-école", on voit mal ces entreprises accepter de voir disparaître ce moyen de gagner de l'argent et d'équilibrer leurs comptes. Il faut dire qu'entasser une dizaine de jeunes dans une salle devant un écran de télévision sur lequel passent en boucle des diapositives ne coûte pas cher, ne demande pas beaucoup de compétences, et peut rapporter beaucoup. A combien est le fameux "forfait code" près de chez vous?

Pour le reste, pas grand chose de bien intéressant. Le couvre-feu pour les jeunes conducteurs (avec un nombre limité de passagers) confine au loufoque. Il s'agit là d'une mesure qui toucherait tout détenteur d'un permis probatoire. Mais quid des adultes détenteurs du même permis, puisqu'on peut très bien passer son permis relativement tard. Cette femme de 56 ans, veuve ou séparée depuis peu, qui désire pouvoir se déplacer en voiture seule puisque son mari n'est plus là pour faire le chauffeur, devra-t-elle être ainsi protégée de la tentation de la virée en boite avec ses copines?
De même, priver les "p'tits jeunes" de "GTI", sur la base du calcul du cheval fiscal n'a aucun sens: on sait (et les constructeurs mieux que nous) que ce calcul n'a quasiment aucun rapport avec les performances d'une voiture.

A mon sens, il serait bien plus utile de commencer par s'interroger sur quelques phénomènes:
• pourquoi cette statistique constante depuis des lustres qui montre qu'en gros on a une chance sur deux de réussite à sa première tentative?
pourquoi cet étrange préjugé favorable aux candidats qui ont pu faire la formation dite AAC (si mal dénommée, d'ailleurs)?
pourquoi les examens pratiques se déroulent-ils presque toujours sur les mêmes itinéraires?
pourquoi les examinateurs travaillent-ils pendant des années au contact des mêmes enseignant, des mêmes auto-écoles, avec qui se tissent des liens peu conformes aux exigences de l'objectivité des résultats?
pourquoi, en cas d'échec, l'examinateur a-t-il accès aux commentaires du précédent passage, ce qui peut être de nature à influer sur son jugement?
et pourquoi tolérer, sans aucun recours possible, des remarques sexistes ou xénophobes ("il roule comme un pédé, celui-là" - authentique, et c'est qu'un exemple) à l'encontre des candidats, des accompagnateurs, des autres usagers...? ce dont j'ai été témoin vis à vis d'une candidate souffrant d'un sur-poids considérable à qui il fut demandé en rigolant si elle n'aurait pas préféré passer le permis poids-lourd?

RH
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12 septembre 2008 5 12 /09 /septembre /2008 10:10
Ce n'est pas de l'humour noir, car la réalité dépasse de très loin (hélas!) la fiction.

Ce détenu (en préventive!) qui a été égorgé par son compagnon de cellule était en prison dans l'attente de son jugement pour conduite en état d'ivresse... Quand on parlait de 10 ans de placard pour un franchissement de ligne continue...

Mais que faisait donc ce type dans une prison?
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11 septembre 2008 4 11 /09 /septembre /2008 20:48
J'aime bien le commentaire de Pumpernickel. Il est vrai que cette affaire de clignotant, si mal présentée et si mal justifiée - par des gens qui sont eux-mêmes automobilistes - fait un peu penser qu'un feu rouge grillé devrait valoir pas moins de deux ans de prison ferme, un stop "coulé" 18 mois, un excès de vitesse quel qu'il soit cinq ans... Quant à l'absence de port de la ceinture ou du casque, qui n'est pas en soi générateur d'accident (il ne s'agit dans ce cas-là que des conséquences éventuelles), il devrait  être sanctionné par: 10.000 euro d'amende, cinq ans de prison (doublé si récidive), la saisie et la destruction du véhicule, la saisie des biens du contrevenant, et surtout son exposition au pilori afin que les bons citoyens puissent lui manifester leur mépris par le jet de fruits pourris, excréments divers, et force quolibets. A ce régime, il est certain que la peine aurait valeur d'exemple et serait de nature à réduire le nombre d'infractions.

Mais n'allez pas dire ça à Alliot-Marie, elle serait bien capable de me prendre au sérieux!
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11 septembre 2008 4 11 /09 /septembre /2008 11:02
C'est fou ce que la bagnole peu engendrer comme littérature. A propos du sujet déjà traité, j'ai trouvé une page web tout à fait intéressante dont je vous conseille la visite. Je note aussi deux choses qui concernent directement les carrefours giratoires: à plusieurs reprises, j'ai constaté que des giratoires à trois voies ont été modifiés pour être réduits à deux voies... et que (je cite la page précitée) "Un giratoire composé d'un anneau central avec 2 voies est le cas le plus courant, car le plus sûr (la Suisse n'est pas du tout de cet avis, différentes études ayant montré que les giratoires à une seule voie sont les plus sûrs!)

Voila de quoi nous faire réfléchir quand nous irons en parler avec les autorités locales.
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9 septembre 2008 2 09 /09 /septembre /2008 16:24

Intéressant reportage à midi sur les étranges lucarnes du service public. Nous apprenons qu'à Mulhouse, après une quinzaine de jours de pédagogie et autres rappels à l'ordre, les forces de l'ordre (" que d'ordre, que d'ordre ! ", comme dirait Edvige) verbalisent désormais les automobilistes qui omettent d'utiliser leurs clignotants quand ils changent de direction. Hors le coût de l'amende, cette infraction entraine une perte automatique de 3 points du permis de conduire.


Louable intention, rappel utile voire indispensable : l'usage du clignotant permet aux autres usagers de la rue ou de la route de mieux connaître les intentions de tel ou tel automobiliste et d'adapter sa conduite à cette circonstance. Mais il est bien dommage que ce rappel soit si mal présenté, et que cet usage, si souhaitable et obligatoire soit-il, demeure si peu utile à la sécurité générale.


Un exemple qui me touche de près, puisque j'en suis l'un des protagonistes.

Pas plus tard que vendredi dernier, je me trouvais à vélo à l'entrée d'un giratoire, à côté d'une voiture qui attendait pour s'engager avant de faire trois quarts de tour de ce giratoire pour se diriger sur sa gauche. Bien entendu, le conducteur avait mis en marche son clignotant gauche pour prévenir de sa manœuvre. La voie libre, nous avançons tous les deux, et le véhicule, pour contourner le centre du giratoire, commence à se déporter sur sa droite : ce faisant, il m'accroche, me renverse, non sans m'avoir écrasé le pied gauche de sa roue avant droite – ce qui peut donner une idée de l'endroit précis où je me trouvais : juste à côté de lui, a priori dans son champ d vision. L'échange entre le conducteur et moi fut quelque peu vif : vous a-t-on jamais appris à regarder autour de vous, lui demandai-je ? Et quelle fut sa réponse ? Mais je ne comprends pas pourquoi vous êtes tombé, et moi je tournais à gauche, et j'avais mis mon clignotant !


A partir de cet exemple, on peut facilement comprendre que cette requête des forces de l'ordre n'est absolument pas conforme aux nécessités de la sécurité et fait fi d'une des (très bonnes) choses qu'on apprend dans les auto-écoles.

Pour tout changement de direction, si minime soit-il, il faut remplir plusieurs conditions :

  1. s'assurer qu'on peut le faire en regardant successivement dans les rétroviseurs extérieur gauche, intérieur, extérieur droit (qu'on devrait mieux régler pour pouvoir l'utiliser à bon escient), et faire des contrôles en vision directe dans ce qu'on appelle les " angles morts " arrière droit et arrière gauche ;

  2. puis prévenir les autres automobilistes par son placement sur la chaussée, la réduction de sa vitesse, et l'usage du clignotant ;

  3. enfin exécuter la manœuvre après un dernier contrôle général ;

  4. et jouir du doux sentiment du devoir accompli !


Bien entendu, toutes ces manœuvres demandent avant tout de la concentration et du temps, ce temps qui manque si souvent pour réfléchir. Comment le trouver ? A cette question, la réponse me paraît simple : rouler moins vite, parcourir les derniers 15 ou 20 mètres (quatre longueurs de voiture environ) à petite allure et ne pas confondre vitesse et précipitation.


Et pour revenir à ce que j'ai vu à midi, on serait bien inspiré, du côté de la gent journalistique, de faire appel non à la police ou la gendarmerie qui se contentent de constater les erreurs mais à des gens dont le métier est d'enseigner les bonnes pratiques. Mais cela est une autre histoire.

 

RH

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26 août 2008 2 26 /08 /août /2008 17:40
Je vous livre ici un autre exemple d'échange sur le forum précité. Il s'agit du passage de ce que tout le monde appelle "rond-point" alors qu'il faut dire et comprendre "carrefour à sens giratoire".

D'abord, la question posée par "fraize-tagada" (ça ne s'invente pas !):



bonjour,

je viens pour la premiere fois ici.. je voulais un renseignement concernant les ronds points (ou il y a un ceder le passage)

aujourd'hui j'en ai empreinté un.. poury veniril y a 2 voie (rue à2 voies en somme) donc evidement j'etais sur la 1ere ne sachant pas qu en faite je devaisfaire le 3/4 sur celui ci.. et donc un homme sur la 2e voie allait tout droit.. on a evité l accident de peu.. (il aklaxonné comme un malade) mais si ca tape .. qui est en tort ? lui ? moi? nous ?

merci de votre reponse car ca me tracasse (et je le prendrais tout les jours ce rond point) et entre ceux qui prennent la 2e voieet coupe la tronche et ceux qui rentrent sans meme regarder hors ils ont un ceder..



et la réponse de la personne, une certaine Evelyne, qui est chargée du forum:


Bonsoir,
je ne visualise pas très bien d'après vos explications, où vous étiez exactement située dans ce giratoire.

Retenez que pour aller à droite et tout droit, vous devez serrer le bord droit du rond-point et le bord gauche pour tourner à gauche ou faire demi-tour.
Avant de quitter le carrefour à sens giratoire, le conducteur doit s'assurer de le faire en toute sécurité (contrôles rétroviseurs, latéraux et clignotants pour annoncer la sortie).

Cordialement.


Evidemment, mon Régis ne pouvait pas laisser passer ça. Voici ce qu'il écrit:


J'avoue, chère Evelyne, être atterré par votre réponse. J'éprouve le sentiment confus que, pour connaître les règles du code de la route, vous vous contentez des petits dessins de ce qu'on appelle le "livre de code" édité par quelques sociétés dont la rigueur ferait avec profit l'objet d'une étude un peu critique et documentée.
Vous écrivez sans la moindre hésitation : "Retenez que pour aller à droite et tout droit, vous devez (c'est moi qui souligne) serrer le bord droit du rond-point et le bord gauche pour tourner à gauche ou faire demi-tour." Vous auriez pu, avant d'écrire une telle erreur, consulter le Code de la route qui est un texte officiel (la version papier chez Dalloz est très facile à utiliser, mais est inconnue dans les auto-écoles, il est vrai) accessible sans difficulté sur le site Legifrance.gouv.fr où on peut lire l'article suivant:

Article R412-9 (extrait):
En marche normale, tout conducteur doit maintenir son véhicule près du bord droit de la chaussée, autant que le lui permet l'état ou le profil de celle-ci.
Toutefois, un conducteur qui pénètre sur un carrefour à sens giratoire comportant plusieurs voies de circulation en vue d'emprunter une sortie située sur sa gauche par rapport à son axe d'entrée peut (c'est encore moi qui souligne) serrer à gauche.

A cette lecture, vous auriez alors appris qu'en marche normale, on doit rouler près du bord droit de la chaussée, ce qui est donc la norme applicable par principe, mais que, par exception, et dans les carrefour à sens giratoire, on PEUT (et non on DOIT) serrer à gauche dans un cas précisément décrit.

Votre réponse, à laquelle tout le monde s'attend parce qu'elle est imposée tant par les auto-écoles que par les inspecteurs - bien qu'elle soit hautement contestable du point de vue de la sécurité et que les inventeurs des roundabouts, les anglais, préconisent et imposent un autre mode opératoire - n'est pas conforme à la loi et de nature à induire en erreur les apprentis conducteurs. C'est fâcheux, c'est dommage, mais, pire encore, c'est montrer qu'on est mal informé.

R. Hulot



la conversation continue:


merci de vos réponses.. autant dire que c'est trés compliqué un rond point (rires)

régis votre réponse (si j'ai bien compris) dans le doute mieux vaut serrer sa droite meme si l'on fait le 3/4 ou demi tour sur le rond point.. en précisant notre direction par clignotant (ce que je fais tjr)en meme temps quand l'on connait pas on ne peut pas forcement savoir qu'il faut se mettre à gauche car on fait le 3/4 ou plus donc on reste à droite en toute logique.. je prendrais le temps bientot d'aller à l'assurance pour avoir plus d element tout de meme..

à bientot et encore merci



Et se termine ainsi:


Ne vous fiez pas trop aux réponses des assureurs. Dans leur domaine, ils sont très forts (pour gagner de l'argent) mais ils ne sont pas plus informés que les autres sur les règles de la bonne (calme, préventive, économique, respectueuse d'autrui...) conduite.

Je voudrais préciser ma réponse du 8 août.

Quand vous avez l'intention de prendre la première sortie à droite dans le giratoire (de grâce, ne dites pas "rond-point", le terme est inconnu du code de la route, mais "carrefour à sens giratoire" ou plus simplement "giratoire"), le mieux est d'actionner tout de suite votre feux clignotant à droite immédiatement.
Mais si vous devez faire 1/2, 2/3, 3/4 de tour ou le tour complet pour repartir en sens inverse de votre sens d'arrivée, et si vous restez, comme je le préconise, à droite de la chaussée (dans notre affaire à une voie très large, ou à deux, voire trois voies), faites fonctionner votre clignotant gauche pour attirer l'attention des autres usagers sur le fait que vous ne sortirez pas du giratoire à la prochaine sortie à droite. Et juste avant de sortir, vous allumerez votre clignotant à droite.

Vous avez certainement remarqué deux choses: peu de gens indiquent par leur clignotant qu'ils vont sortir à droite, et de ce fait ils pensent que les autres en feront autant, d'où une incertitude. Votre clignotant à gauche les renseignera très utilement sur vos intentions. De plus, encore moins de gens vérifient leur angle mort droit avant de sortir (les cyclistes en savant quelque chose!). Le clignotant étant bien plus visible que pas de clignotant du tout, vous informerez les autres de ce que vous faites, et c'est beaucoup mieux ainsi.

J'ajoute, en ce qui concerne le placement dans le giratoire (serrer à gauche, serrer à droite), les panneaux situés avant ces carrefours ne donnent souvent qu'une très vague information sur la réalité des lieux. En effet, ils ne sont pas des "plans" du giratoire, mais des aides sur les différentes directions possibles. Ainsi, un panneau peu vous laisser croire que vous irez "tout droit" alors que vous devrez effectuer un peu plus d'un demi-tour du cercle, un autre peut vous indiquer que vous aurez un peu moins d'un demi tour à faire alors que la sortie se trouve immédiatement à droite... D'où une réelle difficulté à choisir un placement conforme aux demandes des inspecteurs qui, eux, connaissent leurs circuits par cœur.

J'espère avoir éclairé votre lanterne.

A bientôt.

Régis Hulot


Sans autre réaction du gestionnaire du forum.


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26 août 2008 2 26 /08 /août /2008 17:19
J'ai eu une intéressante "conversation" avec une certaine peachounette au sujet d'une pratique tellement courante qu'elle n'émeut plus personne: le "coulage" du signal STOP.
Comme je me veux altruiste à mes heures, et que rien n'est plus bête que d'avoir à payer une amende pour une faute qu'on ne comprend pas avoir pu commettre, je vous livre ici une partie de cet échange, avec les conseils que j'ai pu donner à mon interlocutrice. Que chacun en fasse si possible son miel.

Voilà ce qu'elle écrit d'abord:

Bonjour,

La première fois que j'ai passé le permis j'étais tres stressée et j'ai perdu tous mes moyens.La feuille de résultats était rempli d'erreurs.J'ai fait boulettes sur boulettes, je le reconnais, je ne peux en vouloir qu'à moi même.

Je viens de le repasser une seconde fois. J'y suis allée détendue ce coup ci comme je savais comment ca se passait et ayant fait un travail sur moi meme, plus je stresse moins je réussis.

J'ai très bien conduit, même le mono était épaté. MAIS 5 minutes avant la fin, je coule un stop... Catastrophe! Il n'y avait personne qui venait ni à gauche ni à droite, la visibilité était bonne alors je me suis arrétée une demie seconde (normalement il faut compter juska 3 dans sa tête, pour ceux qui doivent le passer ;-) ). L'examinateur a freiné. Me suis dit, continue quand même... Tout le reste bien jusqu'à la fin...

Mais non, j'ai reçu mes résultats... RECALEE! Sur la feuille pas d'autres fautes que le stop et que des A...

Alors je pousse un coup de gueule. Oui, à un stop il faut s'arreter, ça fait partie du code de la route. Oui on perd 3 points si on grille un stop. Mais l'indulgence ne doit pas être un mot connu des inspecteurs. J'ai conduit comme il fallait, et c'est le mono qui le dit... Ce que j'ai fait n'était pas dangereux car j'ai quand meme pris soin de vérifier qu'il n'y avait personne. Oui je suis en faute, parce que j'ai coulé le stop. Mais ce n'est pas parce que je coule un stop que je ne sais pas conduire. Mais il me semble que les examinateurs ne sont plus là pour attester du fait que l'on sache conduire. Non, ils sont là pour relever les erreurs...

Voilà... Ca fait du bien de raler. Même si ca ne sert pas à grand chose, même si je ne dois en vouloir qu'à moi même de ne pas avoir géré ce stop... Cependant, je les trouve sévères. Trop sévères...

Mais je ne me démotive pas. Comme dit mon mono je sais conduire. Juste que de nos jours, on n'a plus droit à l'erreur...

Réaction à chaud...

Peachounette


Et ce que je réponds:

Article R415-6

A certaines intersections indiquées par une signalisation dite stop, tout conducteur doit marquer un temps d'arrêt à la limite de la chaussée abordée. Il doit ensuite céder le passage aux véhicules circulant sur l'autre ou les autres routes et ne s'y engager qu'après s'être assuré qu'il peut le faire sans danger.


Chère Peachounette,

Comme je le dis souvent, le Droit est une science qui aime la précision. C'est pourquoi je suis allé voir les textes, et que je reproduis ici le début de l'article R415-6 dont la rédaction est sans équivoque: tout conducteur doit marque "un temps d'arrêt". Si vous l'avez marqué, c'est vous qui avez raison, mais c'est votre parole contre celle d'un "expert" (je réserve mon jugement sur ces "experts" dont j'ai eu l'occasion de rencontrer un certain nombre d'exemplaires au cours de ma vie. Leur principale compétence réside dans l'affirmation de leur "expertise" et l'hypertrophie de leur suffisance - les vrais experts sont toujours gens modestes et capables de recevoir les opinions d'autrui).
Une question à laquelle j'aimerais avoir une réponse: qui donc vous a dit (et quel texte l'exige?) qu'il fallait compter jusqu'à trois dans sa tête. Voilà un étrange conseil, qui me semble parfaitement flou, et ne fait de toutes façons pas appel au plus bel organe de votre gracieuse personne: votre cerveau.

A bientôt le plaisir de vous lire et d'en reparler.


La conversation continue:

Tout d'abord merci de m'avoir répondu!

Bon, je suis calmée! Hihihi! La nuit calme les esprits.

Mon moniteur ma dit: "tu t'es arrétéyounée"...Hum... Bref... ne remettons pas en cause les paroles de l'expert...

C'est un autre moniteur que mon moniteur principal qui m'a donné ce conseil. Mais je ne le fais parce que ca m'occupe l'esprit au lieu de bien vérifier que personne n'arrive. Sauf que sur le coup je ne me suis pas arrétée assez longtemps au goût de l'inspecteur.

Tant pis... Jamais 2 sans 3 dit-on! Je suis en confiance car je sais que je peux bien conduire. Si on ne me laisse pas le droit à l'erreur alors je n'en ferai pas la prochaine fois, quitte à jouer un peu la comédie. Ce que je fais déja. Car au début on me reprochait de ne pas regarder dans mes rétros. Or je le faisais mais je réglais mes rétro de facon à n'avoir que lever les yeux ce qui me fait perdre moins de temps dans mes réflexes que si je devais vraiment tourner la tete pour les regarder, afin de réagir au mieux en cas de situation difficile. Mais comme n m'a fait la reproche plusieurs fois, maintenant je règle mes rétros de manière à être obligée de tourner un peu ma tete pour voir dedans, et depuis plus aucune réflexion sur mes controles...

Je trouve ça dangereux mais si il faut ça pour avoir le permis...

Pour ce qui est des experts... Pas de commentaires supplémentaires, j'adhère aux vôtres!!

Je croise les doigts pour la prochaine fois!

A bientot pour une bonne nouvelle ce coup ci! Merci encore

Peachounette


Et on termine sur un bon conseil et une procédure qui vaut ce qu'elle vaut, mais qui a l'avantage de fonctionner.



Je vois que la colère est passée. Bravo!

J'aime beaucoup ce que vous dites à propos de vos rétroviseurs. C'est à la fois drôle et plein de bons sens. Votre petite gymnastique fera toujours plaisir à des gens qui se cantonnent à mettre des barres, des croix ou des petits pâtés dans des cases... Sans autre commentaire.

Redevenons sérieux.

Il m'a été donné d'offrir des conseils et des leçons de conduite à quelques personnes - leçons gratuites évidemment pour respecter la loi qui réserve les leçons payantes aux seules auto-écoles. En particulier au sujet de l'arrêt au "stop" que personne (y compris les membres de la police, ce qui est drôle) ne respecte et que tout un chacun transforme, parfois de bonne foi, en "cédez le passage".

Je suis convaincu que si votre arrêt a été de trop courte durée, c'est tout simplement que vous avez fait les choses dans le désordre. Quelques instants avant votre arrêt, vous saviez déjà que la visibilité était excellente (vous aviez regardé autour de vous), vous aviez déjà repassé le premier rapport (en roulant, ce qui n'était pas possible jadis avec les boites de vitesses où la première n'était pas "synchronisée") après avoir rétrogradé en seconde peu de temps auparavant, en bref vous étiez déjà prête à relancer votre voiture.
Modifiez donc votre comportement de la façon suivante, et vous donnerez un tout autre sens à vos gestes.
A l'abord du "stop", frein, puis passage en seconde (qui plait tellement aux inspecteurs - lisez mes autres commentaires à ce sujet). Lâchez votre levier et remettez les mains au volant. Ne regardez QUE DEVANT VOUS et pas AUTOUR DE VOUS, ne cherchez pas à savoir si la visibilité est bonne ou si quelqu'un arrive de droite ou de gauche. Arrêtez-vous (en débrayant, évidemment) et revenez au point mort. Alors, et seulement à ce moment-là, regardez à gauche, à droite, puis de nouveau à gauche (sécurité oblige). Et alors seulement, au moment de ce dernier coup d'œil à gauche, passer le premier rapport et démarrez (si c'est possible, bien sûr!). Vous aurez passé entre une et deux secondes immobile... largement le temps de compter jusqu'à trois, et tout le monde sera content - voire surpris.

Relisez-moi bien, apprenez cela par cœur, et récitez-vous mon petit boniment pendant que vous réaliserez cette opération. Et dites à votre moniteur qu'il peut utiliser cette méthode pour ses élèves.

Bon courage. A bientôt de vos nouvelles.

Régis Hulot.




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26 août 2008 2 26 /08 /août /2008 09:37
Il y a bien longtemps, j'avais pris la peine d'écrire à un journal (Le monde des ados) que recevaient mes enfants (ils sont désabonnés depuis peu) à la suite de la publication d'un article devant assurer la promotion de l'usage du vélo chez les jeunes et encourager des pratiques sûres dans ce mode de déplacement. N'ayant pas été honoré d'une réponse, je ne considère pourtant pas que mes remarques étaient sottes ou inutiles. C'est pourquoi je vous fait profiter de ma prose.

J'ai lu avec beaucoup d'attention le dossier sur la sécurité routière que vous présentez avec le numéro du 3 octobre 2007 du Monde des ados, et j'aimerais vous faire part de quelques remarques qui à mes yeux s'imposent.


En première page, une grande photo montre trois enfants en vélo qui vont tourner à gauche au croisement qu'on aperçoit un peu plus loin…

Sur leur dos, leur cartable, dont tout le monde sait qu'il est presque toujours trop lourd puisqu'il n'est pas rare de voir nos enfants de 35 ou 40 kilos porter des charges de 6 à 8 kilos, voire plus. Ce poids, souvent mal fixé ou porté trop bas, est une cause de déséquilibre. Alors, pourquoi n'utilisent-ils pas le porte-bagages qui, comme son nom l'indique, est fait pour porter les bagages… De plus, cela permet une plus grande mobilité du corps, partant une plus grande sécurité. Dommage de ne pas donner ce conseil.

Sur les trois cyclistes, un seul semble regarder derrière lui, tout en tendant le bras, mais la fille du premier plan tend son bras vers la gauche sans vérifier ce qui se passe derrière elle, et le garçon qui est en tête est déjà au milieu de la voie, bras tendu, bien avant d'avoir atteint le croisement qui s'annonce. En réalité, ces enfants sont en danger, non seulement à cause des circonstances montrées par la photo, mais parce qu'il montrent que s'ils savent "tendre le bras" ils ne savent pas d'abord vérifier (et plutôt deux fois qu'une) ce qui arrive derrière eux, rester à droite de leur file, et ne se déporter à gauche que dans le croisement. Ils agissent en réalité par imitation des automobilistes : "j'ai mis mon clignotant ", "je me déporte sur la file de gauche". Hélas, les cyclistes ne sont pas des automobilistes en miniature.


Page suivante, il est rappelé qu'en effet, les véhicules (dont les vélos) doivent céder le passage aux piétons engagés sur les passages pour piétons qui étaient cloutés jadis, puis étaient devenus protégés, qualificatif qu'ils ont perdu dans la terminologie officielle. Mais ne pourrait-on pas faire remarquer que le "engagé" signifie qu'on a posé au moins un pied sur la chaussée, et qu'il faudrait plutôt enseigner qu'on peut, courtoisement, laisser passer un piéton qui cherche à traverser la rue sans oser s'engager. Imaginons la scène : une mère de famille, une poussette, deux autres enfants de chaque côté de la poussette, le cabas plein de courses, un soir, en novembre, il fait sombre, il pleut, et cette petite famille est fatiguée et a hâte de rentrer à la maison. Qui va oser s'engager ? Qui va ralentir et céder le passage ?


En troisième page, on retrouve l'éternel conseil sur le port du casque. Je ne vais pas revenir sur la polémique au sujet de la menace d'obligation de porter un casque à vélo. Certes, il protège en cas de chute, mais il faudrait rappeler qu'il y a plus de traumatismes crâniens du fait de chutes dans des escaliers qu'à la suite de chutes en vélo. Alors, obligation du casque pour descendre l'escalier ? De plus, l'étude qui sert souvent de référence est très vivement contestée par les associations de cyclistes, à l'exception notable des cyclotouristes qui pratiquent le vélo non comme moyen de déplacement mais comme des sportifs.

S'il est un équipement utile, voire indispensable, c'est celui dont ne pourraient se passer les automobilistes : le rétroviseur. Si les cyclistes entendent parfaitement ce qui se passe autour et derrière eux, ils sont privés de la faculté de voir ce qui se passe derrière eux, ce qui n'est pas sans inconvénients. Et le paradoxe est que dans cette optique, le plus grand danger qui guette un cycliste, c'est l'autre cycliste qui arrive silencieusement derrière lui et le frôle au passage... Malheureusement, en matière d'équipements comme de pratiques sécuritaires, les lois et règlements sont faits par des automobilistes (tout comme les pistes d'éducation routière sont animées par des policiers qui ont bien oublié le temps des " hirondelles " à vélo) qui croient pouvoir transposer directement aux cyclistes les méthodes qui ne s'appliquent qu'aux véhicules motorisés.


Autant dire qu'il reste du pain sur la planche à ceux qui s'attachent à donner de bonnes habitudes aux cyclistes pour assurer leur tranquillité et leur confort.

 

Régis Hulot

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26 août 2008 2 26 /08 /août /2008 07:52
Comme vous l'imaginez peut-être, pratiquer le déplacement à vélo (il y a encore quelques jours, un minimum de 40 kilomètres quotidiens) n'interdit pas de conduire une voiture quand cela est utile (chargements lourds ou vraiment encombrants, ou transport de la famille sur de longues distances, par exemple). De plus, je m'intéresse de très près aux problèmes d'enseignement de la conduite, ainsi qu'à ceux de la sécurité sur la route. Si le coeur vous en dit, vous pouvez aller fair un tour sur le site de la Ligue contre la violence routière dont je suis l'un des (trop rares) adhérents, qui plus est peu actif - j'en reparlerai.

C'est pourquoi je peux vous donner les coordonnées d'un site dénommé "permisécole.com" où on peut articiper à un forum pas toujours passionnant mais qui permet de répondre à quelques questions que se posent les futurs conducteurs (et leurs chers parents), et où on peut également aborder quelques sujets de manière plus approfondie. L'ergonomie n'est pas vraiment agréable, les manipulations parfois fastidieuses, mais on finit par s'y retrouver.

De mon côté, je vous ferai part de mes réflexions et de mes idées dans ce domaine, en espérant des commentaires au moins enrichissants que ma propre prose...

RH

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"Lorsque les pères s'habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu'ils ne reconnaissent plus, au-dessus d'eux  l'autorité de personne alors c'est là en toute jeunesse et en toute beauté, le début de la tyrannie."
Platon.

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