10 décembre 2008
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15:02
Le blog de mon Pumpernickel bien aimé est une mine. J'ai suivi le lien qui redirige le lecteur vers le site de Frédéric Lordon et, au hasard, j'ai ouvert un texte (suivre ce lien) de ce brillant et impétueux économiste qui en dit long, très long, sur l'état de notre monde et, parallèlement, de nos socialistes, entre autres français.
Allez donc lire ce texte, duquel je vous livre ce long extrait hautement méditable.
Or les classes populaires pâtissent deux fois des politiques de repli fiscal, d’abord
parce que les baisses d’impôt ne les concernent pas, ensuite parce qu’elles sont directement frappées par l’affaissement d’une dépense publique qui suffit déjà à peine au maintien de leurs conditions d’existence. Quand l’Etat superpose son retrait aux effets de fond du chômage de masse au lieu de les combattre, le sentiment d’abandon et l’anomie (pour ceux qui, comme moi, ne savent pas le grec, "absence d'organisation naturelle ou légale") qui règne dans les lieux les plus déshérités apparaissent comme la synthèse quasi-parfaite de toutes les tendances du néolibéralisme. Il suffit d’y rajouter l’oeuvre des télévisions, en particulier privées, qui n’ont pas d’autre projet que d’exciter les « valeurs » de la cupidité et de la consommation, et d’étaler la richesse des possédants aux yeux des moins bien lotis, pour tenir tous les ingrédients de la révolte, laquelle, faute de se trouver une expression politique où elle puisse se reconnaître, se retourne presque immanquablement contre elle-même.
Ah, oui, j'avais titré "Athènes (suite)".
Allez donc savoir pourquoi.
Allez donc lire ce texte, duquel je vous livre ce long extrait hautement méditable.
Or les classes populaires pâtissent deux fois des politiques de repli fiscal, d’abord
parce que les baisses d’impôt ne les concernent pas, ensuite parce qu’elles sont directement frappées par l’affaissement d’une dépense publique qui suffit déjà à peine au maintien de leurs conditions d’existence. Quand l’Etat superpose son retrait aux effets de fond du chômage de masse au lieu de les combattre, le sentiment d’abandon et l’anomie (pour ceux qui, comme moi, ne savent pas le grec, "absence d'organisation naturelle ou légale") qui règne dans les lieux les plus déshérités apparaissent comme la synthèse quasi-parfaite de toutes les tendances du néolibéralisme. Il suffit d’y rajouter l’oeuvre des télévisions, en particulier privées, qui n’ont pas d’autre projet que d’exciter les « valeurs » de la cupidité et de la consommation, et d’étaler la richesse des possédants aux yeux des moins bien lotis, pour tenir tous les ingrédients de la révolte, laquelle, faute de se trouver une expression politique où elle puisse se reconnaître, se retourne presque immanquablement contre elle-même.
Ah, oui, j'avais titré "Athènes (suite)".
Allez donc savoir pourquoi.