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10 novembre 2008 1 10 /11 /novembre /2008 17:02
...qui signifie: je me souviens avec les autres. Commémorer, c'est à la fois un acte de mémoire, une lutte contre l'oubli, et un acte social, qui construit des relations entre les hommes et avec leur passé.

On commémorerait trop dans notre beau pays, et il faudrait y remettre bon ordre. Et dire que c'est un historien qui arrive à une telle conclusion!

Je ne suis pas fanatique des prises d'armes, des défilés martiaux ou des dépôts de gerbes, tous uniformes rutilants du préfet en gants blancs au général chamarré en passant par le garde-champêtre moustachu. Se souvenir est non seulement un devoir mais aussi une nécessité. "En oubliant le passé, on se condamne à le revivre" dit Xavier Daeninckx en exergue de Meurtres pour mémoire,exprimant là l'absolue nécessité de se souvenir afin d'éviter de retomber dans les mêmes erreurs, les mêmes errements.

Nous sommes le 10 novembre 2008. Demain, on célébrera le 90ème anniversaire de l'armistice de 1918 qui mettait fin à une guerre qui devait être la dernière, hier soir commençait, il y a 70 ans, la Nuit de cristal, le plus grand pogrom qu'ait jamais connu l'Allemagne et qui faisait monter d'un degré vers la gigantesque boucherie de la seconde guerre mondiale. Est-ce trop que de commémorer les deux évènements, l'un et l'autre, pour entretenir dans nos esprits que la paix n'est pas l'état naturel des relations entre puissances, que le respect d'autrui n'est pas l'état naturel des relations entre êtres humains, mais que l'une et l'autre se construisent pas à pas, jour après jour?
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"Lorsque les pères s'habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu'ils ne reconnaissent plus, au-dessus d'eux  l'autorité de personne alors c'est là en toute jeunesse et en toute beauté, le début de la tyrannie."
Platon.

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