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29 avril 2009 3 29 /04 /avril /2009 20:02
La grippe mexicaine, à moins qu'elle soit porcine, tout en demeurant H1N1, est partout. Aux USA (c'est à côté), mais aussi en RSA, en Allemagne, en Israël... tous pays qui ont des relations financières, commerciales et surtout touristiques avec le Mexique, point de départ de ce qu'il faut appeler une pandémie (au sens propre, elle touche l'ensemble du monde). Pour ce qui nous concerne, comme d'habitude, on en est, à l'heure où j'écris, aux "fortes suspicions". Mais nous avons l'habitude, en France, d'être traités comme des demeurés vis à vis desquels la vérité doit être "aménagée", non dans le but d'informer mieux mais de sauvegarder l'ordre public. Ne pas affoler les populations, c'est le B.A.BA de la bonne gestion des foules...

Revenons aux choses un peu plus sérieuses.

Jusqu'à ce jour, alors que l'OMS (Organisation mondiale de la santé, un organisme onusien) parle de pandémie, il n'est question que des contaminations d'étrangers ayant séjourné au Mexique et revenus dans leur pays d'origine le plus souvent par un vol commercial. Seule l'Espagne vient d'annoncer la contamination d'une personne n'ayant pas séjourné au Mexique, donc ayant reçu le virus d'une personne qui l'y avait rapporté. Un peu partout, des mesures plus ou moins rigoureuses sont prises pour localiser (on dit désormais "tracer", semble-t-il) les personnes descendant des avions, mais il sera plus difficile de faire de même pour tous les membres de leur famille, leurs collègues de travail, leurs condisciples, etc. Cependant, les pays considérés comme développés ne manquent pas de moyens qui devraient les prémunir contre des conséquences par trop dramatiques.
Mais qu'en est-il des pays pauvres, où les structures médicales sont peu efficaces, où sévit déjà la famine ou la guerre, où, et l'hypothèse n'est pas absurde, les pouvoirs en place n'ont pas la moindre envie de dépenser le premier centime pour secourir les populations locales. On peut assez facilement imaginer que la contamination d'une région, d'une ville, voire d'un pays entier déclenche une véritable catastrophe humanitaire (j'emploie avec regret cette expression galvaudée qui ne veut plus rien dire) qui se solderait par des (dizaines de? ou plus?) milliers de morts, mais au fond pas beaucoup plus (même si la durée diffère) que le paludisme.

On aurait à nouveau sous les yeux la répétition du syndrome du Titanic: plus on voyage dans une classe inférieure, plus on a de chances de périr dans la catastrophe. Après cela, on continuera à s'étonner de voir affluer, ou plutôt se naufrager, aux frontières des pays riches tous ceux pour qui la vie se résume à peu de choses. La certitude de mourir de misère chez eux, ou l'éventualité de survivre à la traversée de la Méditerranée pour aller tenter sa toute petite chance chez les autres.

Encore une chose à laquelle nos G20-tistes en général, et notre Refondateur du Capitalisme Mondial en particulier, n'avaient pas pensé. Mais peut-on penser à tout?

Faites de beaux rêves.
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"Lorsque les pères s'habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu'ils ne reconnaissent plus, au-dessus d'eux  l'autorité de personne alors c'est là en toute jeunesse et en toute beauté, le début de la tyrannie."
Platon.

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