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4 mai 2009 1 04 /05 /mai /2009 11:55
Rendons hommage à Pumpernickel qui a relevé avec sa cruauté habituelle les grandes difficultés qu'il y a à séparer le mode infinitif du mode impératif. Il est vrai qu'il est pas évident de faire la différence entre "Cyclistes, respecter les piétons", et "Cyclistes, respectez les piétons"...

Il n'y a pas que les vendeurs de communication qui parlent pas bien la france. Ainsi, une grande, pardon, une très grande ville de l'ouest de la France m'invite à participer au "dialogue citoyen", dernier avatar en date des simulacres de démocratie directe dont le seul but est de noyer le poisson sous une pluie de poudre aux yeux.
Je lis ceci:

"Lors de ce débat, nous discuterons ensemble du pourquoi et du comment développer cette stratégie ?"

Kékséksa? Discuter (voir aussi agiter, débattre, controverser, critiquer, conférer, négocier, parlementer, traiter, et encore discutailler, ergoter ou épiloguer) ensemble, voilà qui est des plus prometteur, ne me voyant pas discuter tout seul, sauf que mes méninges ayant tendance au ramollissement, je me mets à parler tout seul. Mais c'est pathologique...
Du pourquoi et du comment... Et pourquoi pas du d'où, du parce que, du qui, et de je ne sais quoi encore. Comme voilà une manière légère -qui vaudrait un "mal dit" sur une copie de brevet des collèges- de dire les choses.
Et, pour clore en beauté, voilà le point d'interrogation qui parachève la sentence. Ce point d'interrogation qui s'emploie pour terminer une phrase interrogative... Ah! c'était une phrase interrogative, une question. A première vue, je n'avais pas deviné. Mais il faut dire que je n'ai ni les titres, ni les compétences pour être chargé de la communication municipale. En un sens, j'en suis plutôt heureux, pour ne pas dire fier.

Faites de beaux rêves.
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"Lorsque les pères s'habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu'ils ne reconnaissent plus, au-dessus d'eux  l'autorité de personne alors c'est là en toute jeunesse et en toute beauté, le début de la tyrannie."
Platon.

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