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29 mai 2009 5 29 /05 /mai /2009 18:45
C'est dans onze jours qu'aura lieu le scrutin (à la proportionnelle, et à un seul tour) qui désignera les parlementaires européens qui siégeront à Strasbourg. Et il va bien falloir choisir, dans un cadre relativement étroit, puisque les circonscriptions ont été modifiées pour l'occasion (je me demande encore pourquoi) et que la multiplicité des listes n'emporte pas l'élargissement du choix (ni vote préférentiel, ni panachage). Bref, les électeurs vont devoir apporter leur voix sur des bases qui ne pourront pas être tout à fait idéologiques, ni tout à fait personnelles, ni tout à fait pratiques, et cela sera censé avoir été démocratique.

Moi, quoi qu'il en soit, j'irai, ne serait-ce que pour démentir les Zanalystes et autres Politologues qui prétendent que les gens ne s'intéressent pas à la politique. Moi, ça m'intéresse, et je ne me défile pas. Mais il va falloir choisir entre tous ceux-là.

Lutte Ouvrière./Communistes./Nouveau parti anticapitaliste./Front de gauche./PS./Europe décroissance./Cannabis sans frontières./Europe écologie./Alliance écologiste indépendante./La terre sinon rien./Europe démocratie esperanto./Citoyenneté Culture Européennes./Newropeans./Modem./Alternative libérale./UMP. NC. GM./CNI./Debout la république./Libertas MPF CNPT./Solidarité./Alliance royale./Front national./Parti anti-sioniste./Rassemblement pour l'initiative citoyenne./Union des gens./Parti humaniste./Pour une France et une Europe plus fraternelle./L'Europe de Gibraltar à Jerusalem.

Evidemment, présenté comme cela, on a bien du mal à s'y retrouver. Et pourtant, il y a ceux qu'on n'aime pas du tout, mais alors pas du tout (le FN, ou encore l'agité du bocage du MPF), ceux dont on ne sait pas grand chose, mais qui ne sont pas forcément des gens infréquentables (les espérantistes, qui ont bien le droit de croire à leur utopie), ceux qui semblent se contenter d'un discours éternellement ressassé (LO, pour ne citer qu'eux), ceux qui se sont invités dans ce débat pour parler d'autre chose (Cannabis sans frontières), ceux qui ont beaucoup déçu (PS, et pas seulement lui), ceux qui font tellement rêver (Union des gens... non, là, je plaisante)...

Tous comptes faits, je devrais bien faire en 2009 ce que j'ai fait en 2007, c'est à dire voter pour ceux qui me plaisent le plus, sans me soucier d'autre chose. Donner ma voix à la gauche, une gauche qui n'a pas pour seules visées le renforcement de son implantation et ses calculs à la petite semaine, mais une gauche qui sort son drapeau et va au combat sans arrière-pensées. Donner ma voix sans penser aux regrets d'hier, ni aux espoirs de demain, et surtout pas à une stratégie présidentielle où il faudra mettre, face à Sarkozy, un candidat qui pourra le battre au second tour, et pas le candidat qui vous fait plaisir mais ira droit dans le mur à la première occasion. En un mot, il faudra, face à un cheval qui vous fait rêver de Prix d'Amérique, ne pas aligner un tocard qui a l'air si élégant avec sa si jolie tache sur l'encollure...

En ce mois de mai 2009, si je vote aux européennes, je vote pour Mélanchon, pour les socialistes qui veulent encore "changer la vie", au moins un peu, au moins à la marge, et ne pas passer leur temps à renoncer à ce qu'ils sont ou à ce qu'ils espèrent.

En ce mois de mai 2009, si je pense aux élections présidentielles, je vote Bayrou, comme il fallait le faire dès le premier tour en 2007, pour placer face à Sarkozy le seul candidat qui puisse le battre sur son propre terrain. Royal contre Sarkozy, c'était le rêve secret de la droite. Et le rêve se transforme en cauchemar quotidien pour la gauche.

En ce mois de mai 2009, si je pense que mon vote peut être utile, je vais faire en sorte qu'il soit utile à l'avenir de mes concitoyens, ceux qui habitent ce beau continent européenne où il faut - enfin - construire quelque chose.

Faites de beaux rêves.

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"Lorsque les pères s'habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu'ils ne reconnaissent plus, au-dessus d'eux  l'autorité de personne alors c'est là en toute jeunesse et en toute beauté, le début de la tyrannie."
Platon.

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