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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 18:42

Ainsi, la voilà partie, elle aussi, alors même que depuis bien des années elle n'était plus ni celle qu'elle était, ni celle qu'elle avait été. C'est sa fille, en effet, qui avait dit il y a quelques mois que sa mère ne se souvenait plus d'avoir été comédienne...

 

J'ai commencé à aimer le cinéma dans un ancien atelier d'un lycée professionnel (reconverti alors en lycée plus "général") où un prof cinéphile projetait, en 16 mm, sur un écran de fortune, des films qu'on n'a même plus envie de voir aujourd'hui. Et c'est très certainement là que j'ai découvert Rocco et ses frères, de Luchino Visconti, où jouait, en compagnie d'un Alain Delon déjà starifié, cette si belle et si vivante actrice qui s'appelait Annie Girardot.

Par la suite, elle a été de tant de films, de tant de succès, mais aussi de tant de ces combats des années 70 et 80, à une époque où les acteurs de cinéma signaient des pétitions à tour de bras, sans toujours savoir, d'ailleurs, pour qui ou contre quoi ils déposaient leur paraphe... Et, avec des jours heureux et d'autres beaucoup moins, jusqu'à cette soirée des Césars de 1996 où ces larmes nous ont tellement touchés, larmes de colère, d'amertume, mais où roulait aussi tellement d'amour.

 

Je me demandais, ce matin, si j'allais commenter le remaniement-catastrophe annoncé hier soir par le président de la république. Merci Annie de me permettre d'échapper à ce pensum, car, au fond, j'ai mille fois plus de plaisir à évoquer ta mort qu'à parler des ces personnages puisque, contrairement à eux, toi, tu ne nous a donné que du bonheur.

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commentaires

F
<br /> <br /> Coup de massue que la nouvelle de la mort d'Annie Girardot.<br /> <br /> <br /> Certes, elle n'était plus celle que l'on voyait sur les écrans, cette femme "ordinaire" à laquelle nous pouvions nous identifier.<br /> J'avais découvert le livre de sa fille, voici presque 4 ans "Annie Girardot: la mémoire de ma mère" et découvert le long enlisement de cette mère dans l'inconnu et l'impénétrable.<br /> J'avais aussi ressenti l'amour intense d'une fille pour sa mère qui rétablissait la vérité après tant de "on dit" destructeurs et qui tentait de retenir à bout de bras les souvenirs qui<br /> s'effaçaient.<br /> Annie est partie, entourée des siens, de leur amour et de l'amitié profonde de certains de ses "confrères/consoeurs" professionnels.<br /> <br /> <br /> Espérons que notre société, si avide de sensations et si fugace dans ses affections, ne l'oubiera pas de sitôt!<br /> <br /> <br /> <br />
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R
<br /> <br /> Ce ne sera pas facile de l'oublier, tout comme bien d'autres... Je pense à Jean Seberg ou Romy Schneider, ces femmes dont la beauté et le talent ont laissé en nous<br /> une marque que nous n'oublieront pas.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> RH<br /> <br /> <br /> <br />

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"Lorsque les pères s'habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu'ils ne reconnaissent plus, au-dessus d'eux  l'autorité de personne alors c'est là en toute jeunesse et en toute beauté, le début de la tyrannie."
Platon.

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