21 juillet 2009
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Etant d'un époque où on ne parlait pas de ces choses-là, époque qui suivit celle où, dans la récitation de l'alphabet, il y avait une lettre qu'on ne prononçait pas (le "k", celle qui désignait ce qu'on appelle aujourd'hui le "con"), je dois dire que, sans être plus que cela choqué, vu que je ne me crois pas bégueule, je ne peux m'interdire de réagir à la publicité qui paraît sur mon blog, publicité accueillie "par principe" et non en considération du contenu de ses messages. Qu'on fasse de la réclame pour cette pièce de lingerie qui fait les femmes belles, voire plus belles, ou même encore plus belles, pourquoi pas. Mais qu'on me dévoile ici, ou là, deux objets qui leur permettent (leur permettraient?) de garder, en toute circonstance, même malheureuse, ce ravissant sourire qui est la marque de la satisfaction la plus profondément légitime, là je dis "STOP".
Car il n'est pas acceptable que la moitié de la planète soit exclue des offres commerciales qui auraient certainement pour effet de leur faire préférer ces distraction individuelles aux démonstrations de force collectives et agressives.
Hélas, aucun homme n'est jamais assez fort pour ce calcul...
Faites de beaux rêves.
Published by Régis Hulot
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7 juillet 2009
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Syd Barrett
Cambridge, 6 janvier 1946 - Cambridge, 7 juillet 2006
Juste un mot pour dire qu'il y a exactement trois ans disparaissait Syd Barrett, Roger Keith Barrett pour l'état-civil. Inutile de dire la place qu'il a tenue, même si ce fut durant une si courte carrière, dans ce qu'on appelle le Rock'n Roll, et l'héritage qu'il a laissé, en particulier en inspirant - malgré tout - la production de Pink Floyd d'une part, ou de Roger Waters, de David Gilmour ou de Nick Mason d'autre part, sans oublier Richard Wright aujourd'hui disparu d'autre part.
Shine on
You
Crazy Diamond
Un jour, alors que Gilmour (déjà la doublure "quasi officielle" de Barrett), Mason, Wright et Waters partaient pour un concert, ils décidèrent presque spontanément qu'ils ne passeraient pas prendre Syd chez lui. Il était devenu tellement "insupportable", tellement "incontrôlable", qu'il valait mieux se passer de sa présence.
"Si vous vous souvenez des années '60, c'est que vous n'y étiez pas."
"The lunatic is in my head"
Faites de beaux rêves.
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24 juin 2009
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Dieu sait si nous t'avons aimé, Dieu sait si nous nous sommes délectés de l'élégance de tes propos, de la pertinence de tes remarques, de la finesse de tes attitudes...
Mais jamais nous ne t'avons pris pour un homme de droite, ou de gauche d'ailleurs, et jamais nous n'avons pensé que tu pouvais avoir du temps à consacrer à la politique...
Et puis, on se dit que la vie est ainsi faite, que vraiment il est bien difficile de vieillir intact, et on repense à Brel qui préférait de beaucoup mourir, mais vieillir, vieillir...
Mais comme il est difficile aussi de te dire adieu, de faire le deuil de nos amours. Plaisir d'amour a duré plus qu'un instant, chagrin d'amour nous reste aujourd'hui pour la vie.
Et Dieu fasse que nous n'ayons pas trop l'occasion de nous revoir.
Et faites tout de même de beaux rêves.
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21 juin 2009
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J'avais changé la présentation du blog pour le printemps. Pas de raison de manquer l'arrivée de l'été, ce 21 juin 2009.
Bon été à tous, et bonnes vacances si vous en prenez.
Faites de beaux rêves.
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8 mai 2009
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13:25
Une mienne amie - car j'ai des miens et miennes ami(e)s - me fait parvenir ce lien qui va vous informer, entenréhel - je suis grand amateur de temps "réel" qui s'oppose, je le suppose, au temps "irréel", de l'évolution chiffrée du monde qui nous entoure. Selon un autre mien ami, ce type de site n'est fait que pour user prématurément les ordinateurs...
Ainsi donc, aller vous casser, ou regonfler, le moral en faisant le décompte du pétrole encore disponible, de le consommation d'électricité, ou du nombre de naissances depuis le début de l'année. Et ne m'en veuillez tout de même pas trop.
Faites de beaux rêves.
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23 avril 2009
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Qui l'aurait pensé? Bien peu de gens, et parmi eux, seulement ceux qui avaient déjà vu La Poste (ex-service public du courrier et des télécommunications) gommer, sur un de ses timbres, la cigarette d'André Malraux...
Et voilà que ça recommence, et qu'une fois de plus tremble le trône du roi des c...
On aimerait avoir le nom, non pour le dénoncer à la vindicte publique ou le mettre au pilori, du pisse-vinaigre (à moins que ce soit ce qu'on appelle un "peine-à-jouir" sous d'autres latitudes) qui a pris cette initiative, ou de celui qui l'a entérinée, pour lui offrir une décoration. Comme la Légion d'honneur dont on dit que le pire n'est pas de la recevoir, mais de la mériter.
Quant à Hulot, qui tire son nom justement de l'illustre personnage créé par Jacques Tati, c'est le jour qu'il a (involontairement) choisi pour mettre un terme à l'usage de la cigarette. Une fois plus, en total décalage, mais c'est tant mieux.
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19 avril 2009
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Les archives pourraient peut-être nous dire quel temps il faisait ce jour-là, s'il pleuvait, de cette pluie fine et froide qui marque la fin de l'hiver, ou s'il faisait déjà beau et si le soleil brillait sur une ville qui n'avait, au fond, plus grand chose à voir avec une ville... Les témoignages, mais ils sont rares, peuvent nous donner une très vague idée de ce qui habitait l'esprit de ceux qui allaient participer à l'événement, qu'il s'agisse des assaillants qui n'avaient connu la défaite qu'une seule fois en Europe – et quelle défaite !, ou des assiégés qui n'avaient connu, eux, que l'humiliation, la faim, la maladie, l'abandon. Nul doute que pourtant la détermination devait se lire sur chaque visage. Détermination à effacer définitivement tout ce qui pouvait subsister de cette étrange " ville dans la ville ", à faire place nette de manière expéditive et définitive après des mois et des mois d'élimination progressive des habitants par la faim, la maladie, ou les convois ferroviaires, mais aussi détermination à refuser tout aussi définitivement de se laisser conduire passivement à la mort, à faire payer le plus cher possible au bourreau chaque goutte de sang à verser non pour la liberté mais pour la dignité de l'être humain.
C'était le 19 avril 1943.
Ce jour-là, ce sont quelques éléments de l'armée allemande qui entrent dans le ghetto de Varsovie pour procéder à sa " liquidation ". Ils s'attendent à n'avoir qu'à éliminer quelques milliers de personnes que la misère a réduites à l'état de morts-vivants, et sont prêts à dynamiter la totalité du quartier. Au lieu de cela, ils sont accueillis par des tirs d'armes à feu et des cocktails Molotov, au point que ce premier assaut qui devait ressembler à une simple formalité est repoussé. Il faudra des semaines à la colossale puissance de feu nazie pour venir à bout de quelques centaines de combattants à l'armement dérisoire...
Le XXème siècle n'a pas été avare de boucheries diverses et variées. Deux guerres mondiales, des dizaines, des centaines de guerres régionales, des génocides perpétrés contre telle ou telle communauté par des forces étrangères tout autant que par leur propre gouvernement, des dizaines de millions de personnes réduites à l'état de réfugiés, des murs de séparation ici où là le long desquels se ramassent les cadavres... Et il semble que tout cela ne soit pas de nature à servir de leçon. Malgré tout, il est encore possible de nous interroger sur nous-mêmes et nos propres actes en redisant et en méditant cette phrase de Arie Wilner (pseudo Jurek), soldat de l'Organisation juive de combat : " Nous ne voulons pas sauver notre vie. Personne ne sortira vivant d'ici. Nous voulons sauver la dignité humaine ".
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23 mars 2009
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08:03
Me Eolas, une fois encore, nous donne à réfléchir...
Je vous conseille de lire l'article qu'il vient de consacrer à la polémique capote/Benoit XVI.
Autant l'avouer. Il m'arrive d'aller à la messe le dimanche. Dans une de ces églises qui furent construites dans les années 60, toute de béton "brut de décoffrage", plutôt vaste, à une époque où on ne savait pas encore qu'elle serait désertée si vite et n'accueillerait plus qu'un public déjà âgé et clairsemé. Peu importe, on peut espérer que le nombre n'est pas indispensable à la force de la conviction.
Le dimanche, le célébrant (on dit comme cela) y parle d'amour et de respect d'autrui, de l'exigence d'ouverture vers les autres qui est au coeur du message évangélique. Bien souvent, il m'est arrivé de regretter que ne soit pas inscrit au mur ce que j'ai lu à la grande synagogue de Paris, rue de la Victoire, cette belle phrase (en français, et non en hébreu pour que chacun puisse la lire): "Tu aimeras l'Eternel ton Dieu de tout ton coeur, de toute ta force, de toute ton âme, et tu aimeras ton prochain comme toi-même".
Et cela se concrétise d'une façon relativement simple, dès la porte. Le réfugié roumain qui fait la manche à la porte n'est pas seulement un mendiant à qui on donne une (petite) pièce sans un regard, c'est quelqu'un à qui on parle, à qui on demande des nouvelles, à qui on apporte les vêtements qui iront à ses enfants, et de qui on s'inquiète quand on ne le voit pas. Je sais que ce simple geste n'est pas le seul, puisque beaucoup de gens agissent vraiment pour lui, comme pour d'autres, comme le font un bon nombre de prêtres ou de chrétiens à Calais et dans sa région pour venir en aide aux "sans papiers" (témoignage d'un auditeur - incroyant - l'autre jour sur France-Inter).
Car j'ai eu faim, et vous m'avez donné à manger,
J'ai eu soif et vous m'avez donné à boire,
J'étais un étranger et vous m'avez accueilli,
J'étais nu et vous m'avez vêtu,
J'étais malade et vous m'avez visité,
J'étais prisonnier et vous êtes venus me voir...
(Matthieu, chap. 25)
Revenons à Benoit XV. Inutile de dire que ses récentes déclarations sont dans le droit fil de ce qui a été dit depuis des années par le Vatican, et qui ne déroge en rien de la doctrine constante de l'Église. Les relations sexuelles ne sont légales et légitimes qu'au sein du mariage, le mariage étant lui-même sacré et ne pouvant être dissous. De plus, comme c'est la règle dans la plus grande partie des religions (et des civilisations), le mariage est aussi un moyen à la fois d'assurer la pérennité de l'espèce tout en maîtrisant la pulsion sexuelle en la limitant, en lui donnant des normes contraignantes. Tous les sociologues savant cela, et il n'y a rien d'original la-dedans. Donc, toute relation sexuelle hors mariage, et bien entendu la relation homosexuelle (que la Bible décrit comme une "abomination"), est interdite. Ainsi, plus besoin de préservatif pour éviter la propagation du SIDA puisque hommes et femmes se marient vierges, qu'ils n'ont que leur unique conjoint comme partenaire sexuel, et Benoit XV d'appeler à la chasteté et à la fidélité conjugale. Et d'ajouter que l'usage du préservatif, en ce sens qu'il libère de ces contraintes, est un moyen de libéraliser l'activité sexuelle, donc un vecteur d'aggravation des risque de transmission du SIDA. Et, de sont point de vue, cela se tient, mais de son point de vue seulement, je le redis.
Du point de vue inverse, celui de ceux qui ne portent pas a priori le Vatican et la(es) religion(s) dans leur coeur, qui ont vécu, suivi, approuvé la "révolution sexuelle" des années 60 avec la beat generation, le flower power et le slogan "sex, drud and rock'n roll", qui ont milité dans les rangs du MLF ou ont combattu pour le droit à la contraception et l'IVG, la vision des choses est totalement différente. C'est le droit de chacun d'avoir, et surtout d'exprimer, une opinion et de la défendre par des arguments, les meilleurs et les plu honnêtes possibles. Cela fait avancer le débat, et permet à chacun de conforter sa propre opinion, ou au contraire d'en changer, ce qui n'est déshonorant pour personne. Rien ne dit que les frontières sont immuables, rien ne dit qu'il est interdit, sinon de changer, du moins de moduler son avis.
Dans cette affaire, ce que souligne Me Eolas, c'est d'abord la méconnaissance du dossier, les approximations, les analogies, les confusions qui biaisent et l'information et l'usage qui en est fait. Il évoque les trois cas qui ont fait scandale ces dernières semaines: Williamson, la gamine du Brésil, et le préservatif. Dans les trois cas, il précise, en bon juriste, ce qu'il en est en réalité, ce qui se passe, et la valeur des mots et des actes. Et sans défendre ce qui n'est pas seulement une erreur de communication (mais un scandale), il essaie de donner la portée de ce que fait, si mal et si mal à propos, le Vatican.
Cela fait tout de même du bien de lire quelqu'un qui refuse, par stricte honnêteté intellectuelle, d'en rester à l'apparence des choses. On aimerait que tous ceux qui ont pour devoir d'informer pour permettre aux citoyens de construire leur opinion aient la même exigence. Sauf à vouloir à tout prix vendre du papier imprimé. Même si la tentation est forte.
Ne nous laissez pas succomber à la tentation...
Faites de beaux rêves.
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20 mars 2009
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Dans ma rue, vides depuis des années, deux petites maisons qui doivent dater de l'entre-deux-guerre et qui seraient, avec leur jardin, un merveilleux hâvre de paix pour deux familles qui n'osent pas en demander tant. Le propriétaire les laisse ainsi à l'abandon, alors même que ne manquent pas les discours sur l'incitation à louer les appartements et les maisons inoccupées, dans des conditions économiques convenables, avec l'aide des municipalités. Interrogée verbalement, une élue m'avait répondu que les gens font ce qu'ils veulent de ce qui leur appartient, et qu'on ne peut aller contre le droit de propriété...
En effet, on ne peut rien faire. Iles urgent de ne rien faire. Il est tellement plus confortable de ne rien faire.
Volets fermés à gauche, ainsi que pour la maison mitoyenne.
Vides depuis peut-être dix ans...
A quand l'application des lois de réquisition promulguées à la Libération pour loger ceux qui sont dehors?
Faites de beaux rêves.
Published by Régis Hulot
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3 mars 2009
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14:33
Par hasard, je suis tombé la-dessus [ce lien].
Profitez bien de ce beau moment, et
Faites de beaux rêves.
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