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15 décembre 2008 1 15 /12 /décembre /2008 20:34
Il paraît qu'on lui a toujours barré la route du professorat. Claude Olivenstein n'était donc "que" docteur en médecine...
Qu'importe. Il restera dans le souvenir de ceux qu'ils a sauvés, ou tenté de sauver, de la nuit un Homme infiniment digne de sa nature humaine. Il a ouvert une voie, il a fait luire une lumière, et nous lui devons la seule chose digne de rester dans nos mémoires: l'espoir pour des êtres humains, cet espoir qui nous aide à vivre.

Que lui dire aujourd'hui? Merci, tout simplement.
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15 décembre 2008 1 15 /12 /décembre /2008 14:51
Aucun de ceux qui ont pris un jour la plume ne peuvent le méconnaître. Je vous invite à aller retrouver un des grands serviteurs de la langue française.
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15 décembre 2008 1 15 /12 /décembre /2008 10:57
La crise financière est bien finie. Montée en puissance en 2007, devenue paroxystique à la fin de l'été, elle n'est plus qu'un souvenir à l'approche de Noël, il suffit de demander à Mme Lagarde pour s'en convaincre.

C'est oublier un peu vite qu'il reste toujours des petits malins pour nous rappeler qu'un record est fait pour être battu, et que ce ne sont jamais les volontaires qui manquent pour relever le défi. C'est fait depuis quelques heures, puisque nous avons appris qu'un distingué ancien président du NASDAQ vient d'avouer avoir monté une escroquerie de 50 milliards de dollars (dans les 40 milliards d'euro), provoquant un beau remue-ménage dans le petit monde des taux de rendements à deux chiffres.

On ne peut qu'avoir une pensée émue pour le malheureux Jérôme Kerviel, battu de huit longueurs, alors qu'il faisait il y a peu figure de champion dans ce domaine. Nul doute que son ancien employeur ira lui présenter ses excuses pour avoir osé lui faire des reproches pour ce qui apparaît aujourd'hui comme une peccadille.
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13 décembre 2008 6 13 /12 /décembre /2008 20:57
Je vous livre, telle quelle, le courriel que je reçois du journal "Les clés de l'actualité" en réponse à ma lettre.

Bonjour Madame, Monsieur,
Je suis tres sensible à l'intérêt que vous voulez bien manifester à notre
titre, Les Clés de l'actualité, en prenant la peine de nous écrire pour nous
faire part de votre déception à la suite de la publication d'un tiré à part
réalisé par le service des Editions déléguées de Milan en collaboration avec
Areva, cahier consacré au délicat dossier de l'énergie nucléaire.
Je comprends parfaitement votre point de vue tant le debat est vif
concernant l'energie nucléaire, je me permets juste de souligner que la
question des ressources énergétiques est un sujet crucial dans nos sociétés
et qu'ouvrir ainsi le dossier, dans un cahier clairement distinct de votre
hebdomadaire habituel, peut et doit nourrir le débat. A chacun ensuite de se
forger sa propre opinion.
Je veux ici vous renouveler mes remerciements pour votre attachement à notre
titre.
Veuillez agreer, Madame, Monsieur, l'expression de ma parfaite considération
Isabelle Deluze
Directrice des rédactions


En dehors du style "langue de bois", il ne s'agit à mes yeux que d'une maladroite justification d'une prétendue "contribution au débat" qui doit permettre à chacun de "se forger une opinion". Si le journalisme doit se réduire à ce genre de pratiques, on peut se demander quelle est son utilité, débat ou pas, opinion ou pas.
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13 décembre 2008 6 13 /12 /décembre /2008 13:03
Votre serviteur va régulièrement voir la provenance de ses (presque) nombreux visiteurs. Et voici ce qu'il trouve en cherchant les mots-clés ou les liens qui vous ont amenés jusqu'à ma modeste contribution au débat.

Le réseau Sortir du nucléaire a déposé plainte contre un certain nombre de magazines pour la jeunesse pour tromperie à propos de cette avalanche de "publi-information" en faveur de l'industrie nucléaire. Ainsi, ce que j'avais vu dans Les clés de l'actualité  et dont j'avais entendu parler à propos de Science et vie junior n'était pas un cas isolé, l'offensive semblant être de grande envergure.

Tout cela a certainement un but. Par exemple, contrer ce long article du Monde daté du 12 décembre 2008 qui raconte les malheurs (dérive des coûts et des délais) d'Areva sur son chantier de Olkiluoto en Finlande, ou encore la renonciation de Eskom (une société sud-africaine) à un contrat de fourniture de deux réacteurs EPR. Quant aux mirifiques contrats chinois (2 EPR, plus le combustible, pour 8 milliards d'euro seulement), les habitués des relations avec les managers de l'Empire du milieu se doutent que ces partenaires-là arriveront bien à se débrouiller pour obtenir ce qu'ils convoitent pour trois francs six sous - il suffit d'imaginer qu'on atteigne 50% d'indemnités diverses pour avoir ces deux EPR pour le prix d'un demi réacteur finlandais. Une affaire!
Tout cela dans un contexte assez délétère de concurrence/coopération entre Areva et Bouygues (le second rêvant de s'emparer du premier) ou Areva et Siemens (co-producteurs du projet mais concurrents depuis toujours). Sans oublier les règlements de comptes entre personnages issus de coteries ennemies, ingénieurs du privé et héritiers d'EDF, amis du libéraliste nanoprésident et nostalgiques du gaullo-colbertisme...

"Qui va payer la facture" de tous ces succès d'Areva? "Les contribuables français" répond Frédéric Marillier au Monde.
Nous espérions une bonne nouvelle. Maintenant, nous l'avons.

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10 décembre 2008 3 10 /12 /décembre /2008 18:53
C'était donc il y a soixante ans, le 10 décembre 1948, à Paris, au Palais de Chaillot, qu'était adoptée la Déclaration universelle des Droits de l'Homme, alors que s'abstenaient l'Arabie séoudite, la République d'Afrique du sud (pour cause d'apartheid), et les pays satellites de l'URSS (pour cause de Guerre froide). Il ne faut pas oublier la cheville ouvrière de ce texte qu'était René Cassin.

Pas inutile de se demander ce que nous avons fait de cette espérance.
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10 décembre 2008 3 10 /12 /décembre /2008 15:02
Le blog de mon Pumpernickel bien aimé est une mine. J'ai suivi le lien qui redirige le lecteur vers le site de Frédéric Lordon et, au hasard, j'ai ouvert un texte (suivre ce lien) de ce brillant et impétueux économiste qui en dit long, très long, sur l'état de notre monde et, parallèlement, de nos socialistes, entre autres français.

Allez donc lire ce texte, duquel je vous livre ce long extrait hautement méditable.

Or les classes populaires pâtissent deux fois des politiques de repli fiscal, d’abord
parce que les baisses d’impôt ne les concernent pas, ensuite parce qu’elles sont directement frappées par l’affaissement d’une dépense publique qui suffit déjà à peine au maintien de leurs conditions d’existence. Quand l’Etat superpose son retrait aux effets de fond du chômage de masse au lieu de les combattre, le sentiment d’abandon et l’anomie
(pour ceux qui, comme moi, ne savent pas le grec, "absence d'organisation naturelle ou légale") qui règne dans les lieux les plus déshérités apparaissent comme la synthèse quasi-parfaite de toutes les tendances du néolibéralisme. Il suffit d’y rajouter l’oeuvre des télévisions, en particulier privées, qui n’ont pas d’autre projet que d’exciter les « valeurs » de la cupidité et de la  consommation, et d’étaler la richesse des possédants aux yeux des moins bien lotis, pour tenir tous les ingrédients de la révolte, laquelle, faute de se trouver une expression politique où elle puisse se reconnaître, se retourne presque immanquablement contre elle-même.

Ah, oui, j'avais titré "Athènes (suite)".

Allez donc savoir pourquoi.


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9 décembre 2008 2 09 /12 /décembre /2008 21:20
Faut-il que, à Athènes comme dans nos banlieues, la rage et la frustration se soient accumulées pour qu'un accident certes majeur (on n'imagine pas qu'un policier, même maladroit, même irresponsable, même hors de ses gonds, tue de sang froid un gamin de 15 ans qui le regarde de travers ou lui lance un caillou) provoque de tels débordements de violence...

Il serait grand temps que nos gouvernants, abandonnant un moment les sofas et les ors des salons qu'ils fréquentent habituellement, s'intéressent à ces millions de gens qui se sentent abandonnés de ceux en qui ils avaient mis leur confiance pour résoudre, au moins en partie, les problèmes qui les assaillent. A défaut, nos villes et nos banlieues, et certainement pas seulement elles, seront périodiquement le théâtre des débordements les plus fous, les plus dangereux, les plus irréparables.
A moins que la seule chose importante soit de se faire réélire, de préserver son statut et ses avantages, de garantir la situation de ses amis puissants et fortunés, tout en recrutant les escouades de policiers censé servir de rempart entre eux et la populace. Dans ce cas, il reviendra vite le temps où l'objectif des desperados des temps modernes sera de "pendre le dernier patron avec les tripes du dernier curé".

Charmante perspective!
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8 décembre 2008 1 08 /12 /décembre /2008 17:23
C'est le Canard enchainé qui avait levé le lièvre de ce jeu concours organisé par Science et Vie Junior qui n'avait d'autre but que de participer à la gloire de la société AREVA qui fabrique des chaudrons atomiques.

Ce n'est pas la seule publication pour la jeunesse qui se trouve l'objet de la sollicitude de cette honorable so
ciété. Les clés de l'actualité (groupe des éditions Milan) s'y met aussi, ce qui m'amène à la rédaction de la lettre que je vous livre.

PS. Le texte est parti à l'heure où j'écris, tant vers son destinataire que vers certain journal satirique paraissant le mercredi.




Monsieur le Directeur,


Mon fils, abonné à votre publication, vient de recevoir le N°779 des Clés de l'actualité. Il y a trouvé un encart sur papier glacé, une " publi-information ", chantant sur quatre pages les mérites et vertus de la société Areva dont l'activité principale est de fabriquer et de vendre, tant en France que par le vaste monde (si elle y trouve des clients), des réacteurs nucléaires.


Renseignement pris auprès de votre direction de la publication, l'initiative de cet encart a été prise sans en informer outre mesure les journalistes, sauf pour les rassurer sur son contenu, et le document en question ne leur a même pas été physiquement présenté. J'imagine que c'est ainsi que vous concevez votre métier et l'éthique à laquelle vous devez vous plier. Sans commentaire.


Les informations diffusée dans ce " tiré à part " semblent pour certaines sujettes à caution (" la production d'énergie nucléaire fournit 16% de l'électricité mondiale et plus de 30% en Europe "), pour l'une au moins être erronée. Certes, on ne peut tout savoir, encore faut-il ne pas dire de trop grosses bêtises, ou au moins se faire relire par des personnes un tantinet au courant des faits. Contrairement à ce que j'ai lu, Little Boy et Fat Man, les bombes A et H issues du " Projet Manhattan ", ne sont pas respectivement une bombe dite atomique et une bombe dite à hydrogène. La première était une bombe à uranium, la seconde à plutonium, la bombe H, à hydrogène c'est à dire à fusion d'atomes légers, n'est apparue que relativement longtemps après ce terrifiant - on en meurt encore 60 ans après - mois d'août 1945.


De plus, que la société Areva souhaite faire sa promotion est une chose. Mais qu'elle se soit donné pour cible (c'est bien le bon terme ?) des adolescents dont les sources d'information et la culture générale, partant la capacité de jugement est tout de même réduite, me semble dépasser les bornes de la bienséance.

Que Mme Lauvergeon se répande dans les médias pour nous vendre sa technologie prétendument " propre ", qu'elle trouve des micros et des caméras - et des publications comme la vôtre - qui font preuve à son égard d'une complaisance, voire d'une flagornerie indécente est une autre chose, mais que, sous des prétextes que j'imagine sonnants et trébuchants, on impose à nos enfants cette propagande éhontée, cela dépasse l'entendement.


Si mon fils est abonné à votre publication, c'est pour y trouver des informations, pas de la publicité déguisée sous les oripeaux de la " publi-information " - termes tout de même quelque peu contradictoires. Et qu'on informe donc complètement. Par exemple sur les retards pris dans la construction du fameux EPR en Finlande (Deux ? Trois ans ?) et l'envolée de son coût ; par exemple sur la difficulté qu'a Areva à le vendre à l'étranger, sauf en effet en Chine, un pays qui reste dans le peloton de tête de la corruption tout en restant une dictature communiste ; par exemple sur le montant des subventions déguisées ou pas qui permettent à Areva de construire à Flamanville, contre toute logique et la volonté des habitants, un nouveau réacteur nucléaire dont l'utilité est proche de zéro.


Bref, j'imagine que vous m'aurez compris.


Et comme il serait dommage que vous restiez seul destinataire de ce courrier, j'en publie le contenu sur mon blog qui sera repris, je l'espère, par ceux de quelques amis, une copie parviendra à votre rédaction en chef, et j'en fait part au Canard Enchainé qui a déjà, dans ses colonnes, évoqué de quelle façon insidieuse Areva s'est adressé aux lecteurs de Science et Vie Junior.



Dans l'attente du plaisir de vous lire, Veuillez croire, Monsieur le Directeur, à l'expression de mes sentiments distingués.

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7 décembre 2008 7 07 /12 /décembre /2008 14:46
J'avais l'orgueilleuse ambition de vous parler des Conseils de prud'hommes - prud'homme a très exactement le même sens que sage-femme, mais on ne parle pas de la même chose!
En résumé, on peut dire que ce sont des juridictions électives (on vient d'élire leurs membres), des juridictions d'exception (hors du cadre juridictionnel classique), et paritaires (employeurs et employés sont représentés à parité dans chaque conseil). Ces tribunaux, appelés "conseils", jugent des conflits individuels entre employeurs et employés de droit privé, ce qui exclut toute la fonction publique de quelque nature qu'elle soit.
Vous trouverez tout ce que vous voudrez à ce sujet sur Wikipédia en suivant ce lien.

Je suis allé voter, du moins j'ai envoyé par la poste bulletin de vote et carte d'électeur comme cela m'était demandé. Je ne sais pas si mon vote a été pris en compte, ni quand ma carte me sera retournée. Mais le peu que j'ai appris des résultats me désole profondément.

Ce sont seulement 25% des électeurs salariés qui se sont déplacés. Pour élire ceux qu'ils iront certainement chercher pour résoudre les conflits qu'ils pourront avoir avec leur employeur: heures supplémentaires non payées, licenciement abusif, harcèlement moral ou physique au travail...
Faut-il y voir la désaffection générale pour le syndicalisme (ce sont ces syndicats qui présentent les listes de candidats), pour ces "grosses machines" dont on ne voit le plus souvent que les trois ou quatre leaders, et quelques rares militants à la base - entre les deux, on ne sait pas trop ce qu'il y a, voire s'il y a quelque chose?
Faut-il y voir un forme de désespérance des salariés devant la suite ininterrompue de mauvais coups qui leurs sont assénés? Travail du dimanche, âge de la retraite toujours repoussé, temps partiel imposé, salaires sans cesse tirés vers le bas... dans une indifférence quasi totale de la part de ceux qui sont censés les défendre. Ces syndicats qui devraient être puissants pour être des interlocuteurs respectés sont dans un état tel que seule leur "représentativité légale" semble sauver leur existence, et je n'ose pas parler ici des partis politiques de gauche dont certains paraissent essentiellement soucieux de conserver les positions de leurs élus.
Faut-il comprendre que les salariés ont lâché prise, qu'ils ont baissé les bras?

Faut-il donc désespérer non "Billancourt" mais "de Billancourt", qui n'existe plus d'ailleurs?
Il semble bien que non, puisque ce ne sont pas les mouvements spontanés et "autonomes" qui manquent dans ce pays. Il suffirait, pour s'en convaincre, qu'une chaîne de télévision, qu'un poste de radio nous en donne chaque soir la liste, et nous en verrions la réalité.
Il suffirait que revienne et se manifeste l'esprit de solidarité qui fait qu'on est prêt à renoncer à une soirée télé par mois pour participer à une réunion, qu'on accepte de consacrer une dizaine d'euro mensuelle pour payer une cotisation pour faire vivre décemment une organisation qui vous ressemble et à laquelle on a envie de ressembler.

Ce ne sera pas facile, ce sera long, les obstacles seront nombreux, les adversaires déterminés, à commencer par ceux qui aujourd'hui nous gouvernent ou s'en sont faits les complices. Mais cela vaut sûrement la peine.
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"Lorsque les pères s'habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu'ils ne reconnaissent plus, au-dessus d'eux  l'autorité de personne alors c'est là en toute jeunesse et en toute beauté, le début de la tyrannie."
Platon.

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